Le jour où un moine m’a avoué qu’il n’était pas heureux

Le jour où un moine m’a avoué qu’il n’était pas heureux

C’était en août 2011.  

8 mois avant, je venais de me faire larguer comme une vieille chaussette par celui que je considérais comme « l’homme de ma vie ».  

(Depuis, j’ai arrêté de parler d’âme soeur, de faire des plans sur la comète et de considérer un homme comme « l’unique ».)    

J’étais au village des Pruniers, un monastère bouddhiste créé par le célèbre moine zen vietnamien Thich Nhat Hanh;

Première retraite de méditation de ma vie.  

Et quand à 25 ans, tu choisis de passer tes vacances dans un monastère au lieu de faire la fête avec des copines, c’est que ça va vraiment pas ! 😂  

Moi qui y allais pour faire le vide dans mon esprit et trouver la paix, je me suis retrouvée courbaturée dans tout le corps et avec un hamster de compet dans sa roue en guise de mental.  

Arriva le dernier jour où on pouvait avoir un entretien individuel avec un moine. J’ai choisi un moine italien qui parlait anglais.  

Moi qui cherchait des réponses, je lui posa alors cette question: « est-ce que vous êtes heureux ? »  

Au moment où je lui posa la question, je me dis : « bon Mai-Lan, elle est débile ta question…tu parles à un moine qui vit en pleine conscience toute la journée, y’a Bouddha et lui, il est juste en dessous donc forcément il nage dans le bonheur permanent 🙄 »  

Et sa réponse fut : « Ca dépend. Des fois oui, des fois non. La vie en communauté n’est pas facile, parfois ma famille me manque »   

Moi : 😲😲😲  

Je venais de me prendre un uppercut d’authenticité !  

C’est la première fois de ma vie qu’une personne que je mettais sur un piedestal, une figure d’autorité pour moi, m’avouait ses failles et sa vulnérabilité !  

J’avais tellement eu l’habitude des faux-semblants, de ceux qui ne montraient que leurs belles facettes.  

Mais là, un moine qui me dit qu’il peut être stressé et malheureux ! Whaou quelle humilité, quelle sagesse !  

Ce jour, ma vision de l’exemplarité changea. J’ai compris qu’être exemplaire, ce n’était pas être parfait.e mais complet.e.  

C’était savoir montrer vulnérable, authentique, vraie.  

Depuis, j’accorde beaucoup d’importance à ne pas laisser les gens me mettre sur un piedestal et à me montrer sincère le plus possible, car je vois qu’en osant montrer ses limites et ses failles, on permet aux autres d’en faire autant.  

Ca permet tout simplement de se foutre la paix.

Comment trouver la paix en temps agités

Comment trouver la paix en temps agités

Que faire quand notre monde extérieur est en branle, que nous avons l’impression que tout s’écroule, que la peur du lendemain est présente ?


La réponse est simple (mais pas facile je le concède):


revenir à l’ici et maintenant dans notre centre.
Au cœur de notre corps, bien ancré ici et maintenant.
Le seul espace où nous avons du pouvoir.
Le seul espace où nous pouvons trouver la paix.


La paix n’est pas dans le passé, ne sera jamais dans le futur (qui par définition n’existera jamais).
Elle est ici.


Alors quand tout parait tournoyer autour de nous, revenons à l’œil du cyclone, l’espace en nous qui n’est pas touché.

Celui de notre être véritable, cet espace d’éternité en nous.


Pour cela, la méditation peut être un moyen d’y accéder.
Mais je constate que quand les émotions et les pensées se déchaînent, il est souvent difficile de méditer.


Pour ma part, une autre approche est plus efficace pour moi parce qu’elle me permet de mettre en mouvement et d’accompagner mes émotions.  

Tu me vois venir ?

La méditation en mouvement ! Autrement dit : danser ses émotions !


Plutôt que de vouloir les calmer, mon invitation est d’apprendre à danser avec elles, pour les mettre en mouvement, leur permettre de s’exprimer sans être réprimées et de s’apaiser naturellement.


C’est puissant et magique. 🌟


Avec l’actualité, je mesure encore plus l’importance de ce que je propose : la libération émotionnelle par le corps et le mouvement.


Pour retrouver sa liberté, sa souveraineté et la paix.


Comme dirait Gandhi « soyons le changement que nous voulons voir dans le monde ».  

Mai-Lan

Quand le mouvement libère…

Quand le mouvement libère…

A ce jour, je ne sais pas exactement ce que la danse libre et consciente a vraiment changé en moi.
Je peux juste constater que j’ai beaucoup changé depuis que je la pratique et ce, en très peu de temps.

Ca a été une révélation.
Moi qui aimais les choses cadrées, je me suis retrouvée du jour au lendemain à laisser mon corps bouger librement.


Et vous savez quoi ?


La vraie liberté fait peur.

Parce qu’elle nous met à nu.


C’est la sensation que j’ai eu la première fois que je devais sortir du cadre et me laisser danser.
Nue. Vulnérable. Inconfortable.
J’ai alors vu toutes mes rigidités intérieures, mes carcans physiques et psychologiques, mon mental d’acier qui ne voulait pas lâcher.


Moi qui pensais avoir fait beaucoup de travail sur moi et libéré beaucoup de choses…c’était vrai mais il restait beaucoup de couches à enlever !
Et puis, petit à petit (et assez rapidement je dois dire !), j’ai senti que mon corps gagnait en fluidité, en souplesse.


Et ce que je ressentais dans mes mouvements se manifestaient également dans mon attitude, mon rapport aux autres et à moi-même.


La plupart d’entre vous m’ont connu sous le nom « les guerriers pacifiques ». La danse consciente m’a permis de me reconnecter à mon être profond et à lâcher les armes, ainsi que l’identification à la guerrière à laquelle je m’étais si longtemps identifiée.


Ceux qui me connaissent depuis longtemps peuvent en témoigner : j’ai changé.


J’ai renoué avec ma part féminine, plus douce, plus yin.
Mon yang qui a souvent pris le devant, s’est davantage équilibré pour venir en soutien de mon yin.


Une danse plus harmonieuse a commencé à naître en moi.


Se sentir en harmonie dans son corps, permet de gagner en harmonie dans sa vie.


Pour ma part, la fluidité arrive de plus en plus dans ma vie, les synchronicités, la connexion, l’intuition…  

Mai-Lan

Ici et maintenant

Ici et maintenant

En ce moment, la vie me demande de viser tout petit.
Ne pas regarder et m’inquiéter de demain mais observer Ici et maintenant.
Ne pas regarder à gauche ou à droite, mais au centre.
Arrêter les plans, les objectifs, la to do liste (même « spirituelle »).
Mais revenir à la simplicité de l’instant.
M’ouvrir à ce rien.
Accepter de ne pas savoir ce qui sera.
Faire confiance à ce qui naîtra.
Un pas à la fois.

Mai-Lan 🌺

Ne pas se sentir « à sa place »

Ne pas se sentir « à sa place »

As-tu déjà ressenti ce sentiment désagréable de ne pas se sentir « à ta place », que ce soit dans ton travail, dans un groupe ou dans ta famille ?

Moi oui !

Si je me sens à ma place aujourd’hui dans mon activité professionnelle, je me suis longtemps suradaptée pour trouver ma place dans un groupe, car j’ai constaté quelque chose : je n’ai jamais été rejetée ou exclue mais je ne me suis jamais sentie appartenir à un clan.

Je déteste me sentir enfermée dans un groupe d’ailleurs…
Ou du moins, je n’ai jamais trouvé celui qui me correspondait vraiment.

J’ai longtemps rejeté les cercles de femmes, je ne voyais pas pourquoi on excluait les hommes, et je n’ai jamais pu dire « mes soeurs » en parlant des autres femmes.
Ce n’est pas mon vocabulaire.

Et en même temps, je ne suis pas non plus une solitaire à vivre reclue dans sa grotte au fond de la forêt.
J’aime le contact avec les autres mais j’ai besoin d’être souvent seule.
Alors imaginez bien, que ça n’a jamais été facile de trouver ma place.

Ni tribu, ni reclue !

Et puis, il y a quelques mois, j’étais en méditation dans un groupe de formation et une phrase m’est venue : « ta place est dans ton centre ».
Autrement dit, ici et maintenant, dans ton corps.

Il n’y a pas de place à prendre. Pas de place à perdre.
Notre place est « qui on est, là où on est ». Sous nos pieds.

Et parce que la vie est mouvement, notre place change en même temps que nous ;
Depuis que j’ai pris conscience de cela, je me sens plus tranquille car je n’ai pas de rôle (auto)attitré : je m’écarte du groupe quand j’ai en besoin, et je reviens quand j’en ai besoin ; et non plus par peur. (Et si je le fais par peur, c’est ok aussi.)

Plus de place à prendre : plus de problème !

Mai-Lan

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