par Mai-Lan Ripoche | Mar 2, 2016 | Mieux communiquer avec les autres
Comment se mettre à la place des autres ?
Et si on essayait les chaussons des autres ?
Combien de fois, nous jugeons les autres et prétendons que nous ferions mieux à leur place : « Moi quand je serai parent, je ne ferai pas ça », « si j’étais chef, je ferais ça », sans compter les nombreux jugements que nous émettons lorsque nous rencontrons des personnes pour la première fois, «il a l’air…».
Il y a plusieurs années, j’avais des relations un petit peu….tendues avec ma chef.
Pour moi, elle ne savait pas gérer son stress alors que « c’est la moindre des choses quand on est manager ! ». C’était l’époque où je me formais à la PNL.
Après plusieurs mois de tensions et d’accrochages, j’ai voulu mettre en pratique ce que j’avais appris et changer de point de vue : « Je vais essayer de changer pour voir si elle, elle change ».
J’avais tout essayé : ne rien dire lorsqu’elle m’agaçait, serrer les points, lui répondre de manière agressive, l’ignorer. Mais rien. Pas de changement !
Comme me disait mon formateur, « quand les choses ne marchent pas, ça ne sert à rien de faire plus de la même chose ! »
Alors, j’ai essayé de ne plus la blâmer (enfin…moins, faut pas pousser non plus ! ;)) et je me suis demandée ce qui pourrait faire qu’elle agisse comme ça, quelles pouvaient être les vraies raisons et motivations de son comportement.
Et comme le dit un précepte en PNL: : « le comportement n’est pas la personne. Derrière chaque comportement, il y a une intention positive ». Alors, je me suis vraiment mise à sa place et j’ai compris beaucoup de choses, notamment que j’étais moins sûre de faire mieux si j’étais vraiment à sa place ! J’ai donc agis avec plus d’empathie et de compréhension. Et nos relations se sont nettement améliorées depuis.
Comment ?
- Commencez déjà par reconnaître que vous êtes en train de juger…sans vous juger ! Observez la pensée qui surgit et revenez à votre respiration.
- Mettez-vous dans les chaussures de l’autre pendant un instant. Imaginez que vous êtes elle/lui, dans son rôle (de chef, parent, ami, collègue…), avec son environnement actuel, ses responsabilités, ses contraintes, son système de croyances et de valeurs.
- Puis demandez-vous : « Si j’étais vraiment à sa place, comment je me comporterais ? Comment je penserais ? Comment je me sentirais ? »
- Maintenant, demandez-vous quelle est l’intention positive de son comportement (pour les autres ou pour elle-même). Que cherche-t-elle à protéger ou à exprimer lorsqu’elle agit comme ça ?
En modifiant notre point de vue, nous constatons que nous nous arrêtons souvent à un jugement hâtif, que nous voyons seulement la partie émergée de l’iceberg et que la réalité est souvent bien plus complexe.
Alors la prochaine fois, avant de juger quelqu’un, demandons-nous : et si j’étais réellement à sa place ?
par Mai-Lan Ripoche | Mar 2, 2016 | Contes métaphoriques

Quel genre de cadeaux acceptez-vous ?
Un jour, un grand maître donnait un enseignement sur le bonheur à ses disciples.
Tout à coup, un homme arriva furieux et lui dit : « Mais qui es-tu pour nous dire quoi faire et comment agir ? pour qui te prends-tu? »
Le maître le regarde et il lui demande calmement: « Si tu offres un cadeau à quelqu’un et que cette personne refuse ton cadeau…à qui appartient le cadeau ? » L’homme réfléchit un instant et répond : « et bien…à moi ! ».
« Et bien, le cadeau de ta colère, je n’en veux pas. »
J’adore cette histoire. Je la raconte souvent à mes clients lorsqu’ils rencontrent des difficultés relationnels avec leur manager par exemple. Je leur demande : « Si je te tends une boule puante et que je te dis, tiens cadeau c’est pour toi! » Est ce que tu la prends?
Du coup, lorsqu’une personne nous hurle dessus ou nous juge, si nous décidons de ne pas accepter le cadeau de sa colère et de sa frustration, alors c’est comme le recommandé qu’on ne serait pas allé chercher à la Poste: le courrier retourne à l’expéditeur !
par Mai-Lan Ripoche | Mar 2, 2016 | Contes métaphoriques

L’homme dans le trou
Un homme tomba dans un trou et se fit très mal.
- Un Cartésien se pencha et lui dit : « Vous n’êtes pas rationnel, vous auriez dû voir ce trou ».
- Un spiritualiste le vit et dit : « Vous avez dû commettre quelque péché ».
- Un scientifique calcula la profondeur du trou et la vitesse de chute.
- Un journaliste l’interviewa sur ses douleurs.
- Un yogi lui dit : « Ce trou est seulement dans ta tête, comme ta douleur ».
- Un médecin lui lança 2 comprimés d’aspirine.
- Une infirmière s’assit sur le bord et pleura avec lui.
- Un psychanalyste l’incita à trouver les raisons pour lesquelles ses parents le préparèrent à tomber dans le trou.
- Un thérapeute l’aida à se débarrasser de sa compulsion à tomber dans les trous.
- Une pratiquante de la pensée positive l’exhorta : « Quand on veut, on peut ! »
- Un optimiste lui dit : « Vous avez de la chance, vous auriez pu vous casser une jambe ».
- Un pessimiste ajouta : « Et ça risque d’empirer ».
- Puis un enfant passa, et lui tendit la main…
Nous oublions souvent de nous exprimer avec la spontanéité d’un enfant et de nous laisser guider par notre intuition. Lorsque nous faisons taire le bavardage mental, nos actions et nos paroles deviennent plus fluides et leurs impacts beaucoup plus impactants. Ne dit-on pas « les actes valent mieux que les mots? »
par Mai-Lan Ripoche | Fév 29, 2016 | Gestion du stress et des émotions
L’acceptation versus la frustration
Ou comment j’ai expérimenté le lâcher prise pendant 12 heures dans un avion.
Il y a quelques mois, je suis partie au Mexique avec mon compagnon et nous devions voyager avec la compagnie America Airlines, pour ne pas la nommer.
A peine arrivés à l’aéroport Charles de Gaulle, on nous annonce que l’avion est plus petit que prévu et on nous propose de partir le lendemain avec en guise de remerciement 1000$ utilisables avec la même compagnie.
Comme nous avions réservés tous nos hôtels et une voiture de location, nous avons décliné leur offre.
Arrivés au comptoir, on nous annonce qu’étant donné que l’avion est plein, nous ne pourrons pas être assis ensemble, sachant que nous avions 11h de vol non stop jusqu’à Miami, notre escale.
« Bon… pas grave, de toutes façons on va regarder des films et dormir ».
Nous montons dans l’avion, et nous nous apercevons qu’en plus d’être petit, l’avion était vieux et davantage adapté à des vols intérieurs qu’à des vols longs courriers inter continentaux. En effet, il n’y avait pas d’écran individuel mais uniquement des écrans centraux communs.
Le vol commence, puis le pilote nous annonce qu’en raison d’une tempête qui sévit aux USA, nous devrons faire un détour par le Canada et nous arriverons donc une heure plus tard. Soit concrètement près de 12h de vol sans être ensemble et sans film à regarder !
Alors là, trop c’est trop ! Qu’est ce que j’ai fait? Bah comme une bonne Française, j’ai râlé!
Après quelques minutes à me plaindre, je prends conscience que dans cette situation précise, j’ai deux choix: soit j’accepte la situation telle qu’elle est car je n ai pas de pouvoir d‘actions dessus et du coup, je peux me détendre, soit je passe 12h à me plaindre.
J’ai choisis donc la 2ème option.
Je demande donc à ma voisine de siège si nous pouvons changer nos places et je décide de prendre ce temps de pause imposé pour écrire, papoter avec mes voisins de siège, faire quelques étirements au fond de l’avion et méditer. Finalement, tout va bien qui finit bien!

Les 3 points que je retiens :
- Nous vivons tous des situations comme celle-ci où nous n’avons pas de pouvoir d’action et pas d’autres choix que de se dire « c’est ainsi.» (et je vous l’accorde, cet exemple est léger mais vous avez compris le message).
- Pour savoir quelle est la meilleure attitude à avoir, il suffit simplement de se poser la question suivante : Est ce que j’ai le pouvoir de changer quelque chose dans cette situation maintenant ? ou Qu’est ce que je peux faire dans cette situation ? Si la réponse est oui, alors on peut poser une action pour l’améliorer et pouvons nous détendre. Si la réponse est non: nous pouvons aussi nous détendre puisqu’il n’y a pas d’autre choix!
- Dans tous les cas, nous avons toujours deux solutions : l’acceptation ou la frustration.
Et vous, quelle attitude choisissez-vous le plus souvent ?
Pacifiquement vôtre,
Mai-Lan
par Mai-Lan Ripoche | Fév 26, 2016 | Mieux communiquer avec les autres
Accepter un refus
Ou comment dire oui à un non.
J’ai fait plusieurs voyages et ce qui m’a particulièrement marqué chez les Mexicains c’est que lorsqu’ils essayent de vous vendre quelque chose et que vous prenez le temps de regarder, négocier, puis finalement décidez de ne pas l’acheter, ils ne s’en offusquent pas: à la place, ils vous remercient, vous sourient et vous disent « hasta luego (à bientôt) ! ».
Whaou quelle leçon!
De tous les pays que j’ai fait c’est la première fois que je vois ça. Jusqu’à présent, la plupart des gens souriaient dans un but purement commercial et quand ils n’arrivaient pas à leurs fins, la politesse et le sourire s’évanouissaient aussi vite qu’ils étaient apparus. Dans le meilleur des cas, la personne nous tournait le dos et nous ignorait. Dans le pire, elle nous envoyait balader.
Les Mexicains que j’ai rencontré accueillent un refus comme il l’est : un non « ici et maintenant ».
Pour moi, ils ont tout compris : quand je dis non maintenant, cela ne signifie pas que je ne changerai pas d’avis dans une heure ou un autre jour. Le fait qu’ils me donnent le droit de refuser, je me sentais pleine de gratitude et plusieurs fois j’ai rebroussé chemin pour leur acheter un article alors que ceux qui m’ont boudé, ne m’ont jamais revu.
Cela m’a fait questionner sur ma propre capacité à accueillir un refus. Je dois malheureusement avouer que souvent lorsque j’entends « non », quelque chose se crispe en moi. Une partie de moi (et des fois, tout mon être!) est blessée et n’a pas envie de l’accepter.
Alors j’aimerais tout simplement dire merci aux Mexicains qui m’ont donné cette belle leçon :
Un non reçu avec le sourire est certainement un futur oui.
Et vous, comment accueillez-vous un « non »?