Comment en arrive t-on à s’engager dans une relation toxique alors que bien souvent « on avait senti » dès le départ que cette relation ne serait pas saine et nourrissante pour nous ?
La réponse en une phrase : à cause du manque d’amour de soi.
Quand on ne s’aime pas vraiment, qu’on a peu d’estime de soi, on va souvent chercher ce manque intérieur à l’extérieur de nous.
On va alors se contenter « de peu » parce qu’au fond, une partie de nous croit « qu’elle ne mérite pas mieux que ça ». 💔
Cette part, c’est notre enfant intérieur qui a manqué de reconnaissance, de douceur, et d’amour durant notre enfance, de la part de nos parents.
Si on n’en a pas conscience et qu’on ne fait pas un travail de guérison, on va alors passer toute notre vie à rechercher inconsciemment l’amour de nos parents, dans nos relations.
On va être prêt à (presque) tout pour obtenir de l’amour, de la reconnaissance, de la validation de la part des autres, pour combler ce vide intérieur.
Et entre autre, accepter le manque de respect, la malveillance, parfois la violence.
Parce qu’en tant qu’enfant, on ne se sentait pas digne d’amour.
Et c’est cette croyance inconsciente qui va nous pousser à tolérer et accepter ce qu’on ne devrait pas accepter et tolérer.
La clé ? 🔑
Faire un gros travail de guérison sur l’enfant intérieur, et devenir son propre parent intérieur en apprenant à se donner de l’amour à soi en premier, avant d’être disponible dans une relation.
Faire des choses qui nous nourrissent, nous font du bien, arrosent les graines d’amour et de respect en nous.
Avoir des non-négociables (par exemple, personnellement, si une personne lève la main sur moi, ou m’insulte sans raison, ou me rabaisse. Je mets un terme à la relation. C’est un non-négociable).
J’espère que ces quelques mots vous donneront l’élan de prendre soin de cette part fragile en vous, qui ne demande qu’à être abreuvée de votre propre amour.
Ces dernières semaines avec le groupe Danse intérieure, nous avons exploré l’énergie de la colère. 🔥
Beaucoup de prises de conscience ont été vécues,
beaucoup d’émotions,
beaucoup de libérations.
Pour beaucoup, c’est une énergie qui fait peur et qu’on a tendance à réprimer.
De mon expérience, je crois au contraire que c’est très sain d’être en contact de sa colère.
A force de la contenir, elle m’a trop longtemps consumé de l’intérieur, trop bouffé, jusqu’à devenir une bombe à retardement. J’étais devenue alors très agressive.
Le moindre truc me faisait « péter un câble », je devenais désagréable, sarcastique, cassante.
A l’inverse, je connais des personnes, notamment que j’ai coachées, qui avaient tendance à tellement la réprimer et la renier, qu’elles semblaient l’ombre d’elles-mêmes. Elles n’ont jamais laissé cette énergie s’exprimer et elle les a étouffé de l’intérieur.
Elles avaient éteint leur feu.
Elles avaient éteint la vie en elles.
Or, la colère peut être très saine.
Non pas en la déversant sur l’autre mais en acceptant de la ressentir pleinement dans son corps (que ce soit justifié ou pas !).
Tout ce que vous ressentez (versus ce que vous pensez) est juste.
C’est votre vérité à cet instant.
Je crois d’ailleurs que le monde irait mieux si on apprenait à exprimer sainement notre colère pour la transformer en feu sacré.
Non pas pour la faire exploser.
Mais…
Oser la ressentir pour la transmuter,
Pour ne plus se laisser consumer,
Pour retrouver notre pouvoir intérieur et notre souveraineté.
Oser dire des vrais oui et des vrais non.
En fait, je crois que c’est la puissance de la colère qui nous fait peur.
Mais si on prend conscience de sa puissance créatrice, si on apprend à l’apprivoiser, elle peut devenir un véritable allié.
Je suis en pleine retraite « qui suis-je » organisée par Nanna Michael en Belgique.
6 jours consacrés à répondre à cette unique question :
« Qui suis-je ? »
Après une journée à dire des banalités,
Une journée à hurler ma rage,
Une autre à me sentir complètement paumée…
La carapace commence à se fissurer
Et la lumière commence à pénétrer.
Je me retrouve alors dehors agenouillée,
A pleurer et rire en même temps.
Des larmes de libération et de profonde compréhension.
Je suis transpercée par l’Amour.
Je sombre dans une divine folie.
Mon premier (r)éveil.
Je comprends alors que je n’ai rien à faire pour être aimée.
Je le suis déjà depuis toujours.
Je n’ai jamais cessé de l’être.
Et vous non plus.
Mai-Lan 🌺
(Cette statue était dans notre salle. Je n’ai saisi qu’au dernier jour que la vie me demandait de tenir cette posture intérieure: m’incliner devant la vie).
Lors d’un cercle de parole pendant mon stage de danse de l’être, je partageais aux femmes de mon groupe :
« Depuis notre dernière session, je crois que j’ai beaucoup augmenté ma lumière intérieure.
A quoi je le sais?
Parce que je n’ai jamais vu autant d’ombre chez moi ! »
Je crois sincèrement qu’un chemin spirituel nous conduit inexorablement à la rencontre de nos profondeurs et donc de nos ombres.
Je crois qu’on ne peut pas en faire l’économie.
Je pensais avoir déjà vu beaucoup de choses à propos de moi.
Mais ces dernières semaines, j’ai dû descendre encore plus loin, regarder en face ce que je redoutais le plus de regarder.
Je suis descendue jusqu’à ressentir de la honte, du dégoût, de la haine envers moi même. Sentir que je me détestais. A pas comprendre pourquoi « on m’aimerait ».
Oui c’est dur. Oui c’est fort.
Et pourtant, difficile à exprimer, mais je ressens dans le même temps, un amour pour moi qui grandit.
Comme si la lumière de mon âme éclairait toutes mes parts d’ombre pour que je puisse les prendre dans mes bras, les accueillir et les chérir.
Les aimer de manière inconditionelle.
Je dirais même, les ressentir dans toutes les cellules de mon corps pour les transmuter et les alchimiser.
Je sens que je suis à un point sur mon chemin où je n’ai plus le choix que de plonger.
Pour faire cette traversée.
Pour aller où vous me diriez-vous?
Je vous dirais quand j’y serai. 😉
(Et oui, la spiritualité n’est pas toujours sexy. Et « inspirante. »)