par Mai-Lan Ripoche | Sep 7, 2018 | Contes métaphoriques
Une histoire culottée, qui me rappelle un des accords toltèques: plutôt que de faire des suppositions, posons des questions!
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Une histoire culottée
Un jeune homme veut offrir un cadeau d’anniversaire à sa petite amie. Ils sortent ensemble depuis peu, donc il décide, après mûres réflexions, de lui acheter une paire de gants ; c’est romantique et ce n’est pas trop direct.
En compagnie de la sœur de sa chère et tendre, il se rend donc dans un magasin d’habillement et achète une paire de gants blancs. La sœur en profite pour s’acheter deux petites culottes de coton blanc. Malheureusement, pendant l’emballage, la vendeuse échange les deux emplettes : la sœur se retrouve avec les gants alors que notre jeune ami récupère les petites culottes.
Sans y faire attention, le jeune homme met son cadeau dans un colis à destination de sa chère et tendre, accompagné de la lettre suivante :
« Mon amour,
Je les ai choisis car j’ai remarqué que tu n’avais pas l’habitude d’en mettre lors de nos rendez-vous. Ta sœur n’aurait pas été là, j’aurais choisi le modèle avec des lanières, mais elle en porte des plus courts qui sont faciles à retirer.
Ils sont de couleur claire mais la vendeuse m’a montré ceux qu’elle porte depuis trois jours et ils n’étaient quasiment pas sales. Je lui ai fait essayer les tiens, qui lui allaient très bien.
J’aurai souhaité être présent lorsque tu les étrenneras car, j’en suis sûr, d’autres mains que les miennes les toucheront avant que j’ai la chance de te revoir.
Quand tu les enlèveras n’oublie pas de souffler dedans, car ils deviennent naturellement humides lorsqu’on les porte. Pense seulement au nombre d’occasions que j’aurai de les embrasser dans l’année qui vient. J’espère que tu les porteras pour moi vendredi soir.
Avec tout mon amour.
PS : il est à la mode de les porter légèrement repliés, avec un peu de fourrure visible. »
par Mai-Lan Ripoche | Avr 3, 2018 | Pleine conscience / Méditation
La conscience mentale : notre 6ème sens
Selon la tradition bouddhiste, nous avons un 6ème sens. Et non ce n’est pas l’intuition comme on pourrait l’imaginer, mais celui la « conscience mentale ».
Explications résumées des soeurs bouddhistes de la Maison de l’Inspir:
- La conscience visuelle ne s’occupe en effet que des choses discernées par nos yeux, comme les fleurs, appréciant les couleurs et les formes ;
- la conscience auditive prend en compte les choses entendues par les oreilles, c’est-à-dire les sons, forts ou faibles ;
- la conscience olfactive pour les odeurs captées par le nez ;
- la conscience gustative pour le goût, la langue ressentant toutes sortes d’aliments comestibles ;
- et la conscience tactile via la peau, l’épiderme, permettant de distinguer tous les objets qui sont touchés.
Ces cinq sens, en voyant, en entendant, en sentant, en goûtant, en touchant, nous permettent d’évaluer notre environnement immédiat dans lequel nous vivons et nous évoluons, nous guidant physiquement dans notre vie.
Mais ces cinq sens seulement ne nous permettent pas d’entrer en contact avec nos sentiments, avec ce que nous ressentons, avec ce que nous éprouvons, quant à chaque situation qui se présente à chaque instant comme :
- Cette jolie fleur, si belle, que j’ai envie de cueillir et mettre dans un vase car cela me réjouit, en plus elle sent si bon et cela me touche beaucoup parce que je me souviens d’un moment passé avec une amie (ou un ami) tellement agréable où nous avions partagé un très bon repas. Et là encore, en plus de la vue et du fumet de ce bon repas, s’ajoutait la saveur exquise et fine de chaque met… et puis nos mains se sont rencontrées, touchées, et nous sommes allés marcher, main dans la main, contact si chaleureux. Nos paroles, nos échanges pleins de joie et d’amitié ont touché nos cœurs… tout à coup le chant d’un oiseau nous a surpris !
Nous avons là besoin du sixième sens qu’est la conscience mentale pour, à travers l’esprit et donc le corps tout entier, distinguer et percevoir tout ce qui se passe en nous, quels sentiments remontent dans notre mental, quelles sensations se manifestent suite à tout ce que nous voyons, entendons, sentons, goûtons et touchons ; ce que nous aimons ou n’aimons pas, ce que nous voyons comme beau ou pas, ce que nous pensons ou n’avons pas de pensée particulière, ce que nous ressentons ou pas, ce que nous croyons ou pas… ce dont nous avons peur, ce que nous fuyons ou ce que nous cherchons sans cesse, ce que nous pensons être vrai ou faux,… l’état mental dans lequel nous nous trouvons, comme le doute, la colère, la lassitude ou l’euphorie, la jalousie ou la générosité, la bienveillance, la joie, la sérénité,… et bien d’autres choses encore !
Ce sont là nos formations mentales qui sont au nombre de cinquante et une (51 formations mentales) selon la tradition bouddhiste, auxquelles Thầy, notre Maître, en a rajouté quelques-unes de plus (voir la liste de ces formations mentales sur le site du Village des Pruniers à l’adresse ci-dessous :https://villagedespruniers.net/pratiques-cles/les-51-formations-mentales-plus-celles-ajoutees-par-thay/)

Les formations mentales sont l’objet de notre conscience, comme les « Sensations » par exemple, qui sont une formation mentale dite « Universelle » et sans laquelle nous ne pourrions vraiment ni voir, ni sentir, ni entendre, ni goûter, ni toucher, tout ce qui nous entoure, et sans laquelle nous ne pourrions pas non plus savoir si c’est agréable ou pas, si cela touche en nous quelque chose en particulier comme « l’Attachement ou l’Aversion »…
Dans la pratique de la méditation, lorsqu’une formation mentale se manifeste dans notre conscience à partir de son état de ‘graine ‘ qui demeure dans la conscience du tréfonds (Alaya), elle s’épanouit dans la conscience mentale.
C’est l’endroit où nous pouvons être pleinement conscients de ce qui se passe en nous, cette formation mentale devient alors « l’objet » de toute notre attention et de notre pleine conscience. Cela peut être la couleur ou la forme d’une belle fleur, ou cela peut être un sentiment ou un ressentiment tel que la colère ou la joie…
Pratique:
– Prenons une fleur, un paysage ou tout autre objet qui nous est familier et asseyons-nous pour voir en profondeur cet objet ; voyons ce qui est touché en nous par cette vision profonde, quel est notre sentiment à cet instant ?
– Allons marcher dans un parc, sous les arbres dans une forêt, et arrêtons-nous un instant ou plus si possible, et écoutons attentifs, attentives, au vent dans les branches d’arbres, aux chants des oiseaux, au crissement de nos pas sur la neige… que se passe-t-il dans notre mental, que ressentons-nous ? Ces sons nous rappellent-ils quelque chose ou quelqu’un ?
– Il est bientôt l’heure de déjeuner, et nous sentons l’odeur du riz parfumé, des légumes salés, de la cuisine qui se prépare, et ces odeurs nous ouvrent l’appétit, nous ouvrent l’estomac, il y a là un effet physique immédiat, n’est-ce pas ? Pratiquons ainsi : « Mon bol est vide dans mes deux mains, Je sais qu’aujourd’hui, J’aurai la chance, de le voir rempli »
– Le repas a commencé, et nous avons l’occasion de manger un bon plat de notre enfance… souvenons-nous des moments heureux de notre enfance, des bons plats que nous préparait notre Maman, ou Papa pourquoi pas, et tout de suite nous sommes redevenus cet enfant de cinq ans ou dix ans, insouciant et joyeux… nous en souvenons-nous ? Est-ce un sentiment chaleureux et heureux ou bien y a-t-il en nous du regret, de la tristesse ?
– Maintenant nous pouvons aussi prendre dans nos bras notre enfant ou nos enfants, quel que soit leur âge, nos parents ou nos grands-parents, notre époux ou notre épouse, entrer en contact physique avec eux et les regarder profondément, vraiment, pour voir que leur présence est merveilleuse… et peut-être réciter à haute voix ou mentalement ce mantra : « Je sais que tu es là et je suis très heureux, très heureuse ».
– Observons ce qui se passe en nous dans tous ces moments, soyons présents à nos sentiments sans se laisser emporter trop loin, voyons comment se manifestent dans notre conscience, à partir de l’Alaya, la conscience du Tréfonds, les graines de joie ou de tristesse, le désespoir ou la lassitude, ou au contraire une joie euphorique, le doute ou la certitude, etc… voyons comment un souvenir remontant dans notre conscience peut nous affecter encore aujourd’hui ou bien nous nourrir de bonheur, de paix sereine.
Article original: le blog de la Maison de l’Inspir
Pacifiquement,
Mai-Lan
par Mai-Lan Ripoche | Fév 14, 2018 | Paroles de Guerriers Pacifiques

SOIS MA VALENTINE, MONDE
L’amour n’est pas un sentiment.
Si l’amour était un sentiment,
ça viendrait et repartirait,
comme dans un grand drame.
L’amour n’est pas une pensée.
Si l’amour était une pensée,
ça aurait un contraire.
L’amour est trop petit pour être contenu dans la pensée.
L’amour n’est pas une croyance.
Si l’amour était une croyance,
tu en douterais.
Et qui le croirait?
L’amour n’est pas un état.
Si l’amour était un état,
tu pourrais le faire entrer ou partir.
Ou en sortir
L’amour n’est pas une expérience.
Si l’amour était une expérience,
ça commencerait et finirait,
et tu voudrais son retour.
L’amour n’est pas quelque chose que tu trouves.
Si l’amour était quelque chose que tu as trouvé,
tu pourrais le perdre aussi,
tu devrais donc t’y accrocher pour une vie chère.
L’amour est plus simple, plus gentil, plus proche, moins dramatique.
Moins urgent, plus présent.
L’amour est l’espace dans lequel tout apparaît.
Chaque pensée, chaque sensation,
chaque sentiment, agréable et douloureux,
heureux, ennuyeux, érotique, doux et intense,
tous sont tenus dans la vaste étreinte de l’amour.
Oui, TU es l’espace pour tout,
spacieux intime avec chaque souffle,
amoureux de chaque battement du coeur,
chaque son, chaque odeur,
chaque sensation dans le corps,
chaque moment de la vie.
Te sentir comme si tu étais amoureux
ou ne pas te sentir amoureux,
de toute façon, tu es amoureux
avec la béatitude et l’ennui de l’existence,
avec la certitude et le doute,
avec le plaisir et la douleur,
avec le succès et l’échec,
avec la recherche et le repos,
avec chaque mouvement sacré
de ce monde-rêve étonnant.
Tout ce qui peut être tenu, peut être perdu.
Tout ce que tu peux gagner, peut être enlevé.
Tout ce que tu peux accumuler, peut se transformer en poussière pendant la nuit.
Tout ce qui peut être créé peut aussi être détruit.
Seul l’amour reste. Seulement l’amour.
Pas un sentiment, pas une pensée, pas une croyance,
pas un état, pas une expérience,
pas quelque chose que tu « as »,
pas quelque chose que tu es « dans » ou « hors de »,
pas quelque chose que tu «obtiens» des autres
(malgré les mythes romantiques qu’on nous vend),
mais l’étreinte sans fin de tout cela.
L’amour c’est toi. Toi, avant que tu sois nommé,
avant même que tu sois né.
Toi. Tu es le seul.
Celui que tu as toujours cherché.
L’appel insurmontable du coeur.
Le cri du plus profond de l’intérieur.
Le silence fragile au milieu de la nuit.
Tu ne t’abandonneras plus jamais.
Sois ma Valentine, Monde.
– Jeff Foster
Texte original en anglais ici
par Mai-Lan Ripoche | Fév 13, 2018 | Pleine conscience / Méditation

Pleine conscience de l’odorat – Thich Nhat Hanh
On continue dans la série des 5 sens avec cette fois-ci la pleine conscience de l’odorat, toujours issue de la tradition du Village des Pruniers.
Notre nez est l’organe qui nous permet de capter physiquement toutes les odeurs qui nous entourent grâce aux innombrables terminaisons nerveuses qui s’y trouvent, et qui envoient les informations relatives à ces odeurs à notre cerveau, via le filtre de nos mémoires, de nos perceptions, de notre conscience, qui analyse et décrypte toutes ces odeurs : « voilà une odeur agréable ou voilà une mauvaise odeur, ou encore voilà une odeur inconnue ».
Nous saurons aussi si telle ou telle odeur va nous amener à nous réjouir, à nous nourrir, ou à nous mettre en alerte d’un danger potentiel tel une odeur de gaz par exemple.
Le monde des odeurs est un monde de sensations, qu’elles soient agréables ou désagréables, voire neutres. Ces sensations peuvent faire naître en nous des formations mentales telles que la joie, le désir (de manger), la répulsion, la peur ou l’inquiétude, etc…
Elles peuvent nous ramener dans le passé et la tristesse de la perte d’un être cher dont le souvenir d’une odeur en particulier nous a touchés ; mais le souvenir peut aussi être une source de joie bien sûr et au contraire nous réconforter, et sans doute nous faire sourire.
Cependant les sensations liées à l’odorat peuvent nous ramener aussi au moment présent, tout comme le ferait un petit son de cloche qui résonnerait dans notre mental.
Puis, notre nez est avant tout l’organe par lequel nous respirons et qui nous permet en partie de développer notre concentration sur la respiration, particulièrement en étant attentif (ve) à l’air frais qui entre par les narines et qui en ressort plus chaud.
Nous pourrions même dire que notre nez est un élément essentiel de notre méditation : pas de nez, pas de respiration, pas de concentration, pas d’air,… ahaha !
Mais lorsque notre nez est bouché ou malade, ou bien qu’il y a quelque problème ORL, nous savons bien qu’il est très important, et que nous ne pouvons plus être aussi paisible dans notre vie quotidienne ou pendant notre méditation, n’est-ce pas ?
Voici quelques pistes pour établir notre pleine conscience :
- S’asseoir paisiblement chez soi ou dans un parc en respirant calmement, et porter son attention à la pointe de son nez pour prendre conscience de l’air qui entre par les narines ; l’air qui entre est frais, celui qui ressort est plus chaud.
- Se réjouir du bon fonctionnement de son nez, l’air entre et sort librement, et cela apporte tout de suite de la détente, du soulagement.
- Si le nez est bouché, ou si la respiration n’est pas bonne suite à un problème physique ou de santé, alors pratiquer la respiration à la fois par le nez et par la bouche, ou seulement par la bouche (ne pas forcer l’inspiration ou l’expiration par le nez en cas d’obstruction).
Le monde des odeurs et des sensations :
- A la campagne ou en ville, il y a plein d’odeurs, avec la terre, les arbres, les fleurs, les champignons, le compost, le fumier, la décomposition d’un cadavre d’animal, les odeurs de carburant, les odeurs de cuisine, de boulangerie, etc… : – marchant lentement ou non, on peut pratiquer l’arrêt et le retour à soi lorsqu’une telle odeur survient tout comme un son de cloche qui jaillirait dans le tumulte des pensées
- Pratiquer l’arrêt et reconnaître si cette odeur paraît agréable ou désagréable, s’il y a une envie de rester et consommer cette odeur ou au contraire s’il y a une envie de la fuir.
- Conscients(es) d’une odeur, regarder en profondeur d’où vient cette sensation agréable ou non, que fait-elle remonter en soi comme souvenir, quel évènement ou personne est lié(e) à cette odeur, est-ce qu’il y a de l’attachement ou de la répulsion, de la discrimination (bonne odeur, mauvaise odeur) et voir que cela sera sans doute différent pour une autre personne…

La conscience olfactive :
- Lorsqu’il y a la présence d’une odeur agréable, s’arrêter et faire quelques respirations conscientes pour reconnaître l’odeur agréable : « je suis pleinement conscient(e) de la présence de cette odeur, de la sensation agréable que cela me procure, de mon nez qui respire l’air qui porte cette odeur »
- Si cette odeur est désagréable, prendre le temps tout de même et si possible, de faire quelques respirations conscientes afin d’être pleinement présents(es) à cette sensation désagréable et contempler ce qui se produit dans le mental, comme de la répulsion, du dégoût… juste pour expérimenter les sensations et la reconnaissance de ces sensations, et la conscience olfactive qui en résulte
- Si l’odeur est neutre, être simplement conscient de son nez qui respire l’air frais.
Ouvrez grand vos narines et belle pratique!
Pacifiquement,
Mai-Lan
Cet article est un résumé de l’article publié sur le blog de la Maison de l’Inspir, pour le retrouver dans son intégralité, cliquez ici.
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