par Mai-Lan Ripoche | Nov 25, 2016 | Contes métaphoriques
La cruche qui fuyait
Un porteur d’eau transportait 2 cruches suspendues aux extrémités d’une pièce de bois reposant sur ses épaules. L’une d’elles avait une fissure.
Pendant que l’autre jarre conservait parfaitement toute son eau jusqu’au village, la première perdait la moitié de sa cargaison, en cours de route.
Cela dura deux ans, pendant lesquels le porteur d’eau ne livrait que le contenu d’une cruche et demie à chacun de ses voyages.
La jarre intacte était fière d’elle car elle remplissait parfaitement sa mission, mais la cruche qui fuyait avait honte et se sentait déprimée parce qu’elle n’accomplissait que la moitié de ce que l’on attendait d’elle.
Un jour, elle s’adressa au porteur d’eau au moment où il l’a remplissait à la source :
« Je me sens coupable et je te prie de bien vouloir m’excuser!»
« Et de quoi as-tu honte ? » demanda, le porteur.
« Je ne réussis à porter qu’une partie de ma cargaison à cause de cette fissure qui laisse s’écouler l’eau que tu dois apporter au village. Par ma faute, tu n’obtiens pas tout le fruit de tes efforts. »
Touché par cette confession, le porteur d’eau répondit :
« Ne songe plus à cela. Pendant que nous retournerons au village, regarde les fleurs magnifiques sur le bord du chemin. »
Sur la route, la jarre qui perdait son eau, vit de très jolies fleurs baignées de soleil et cela la réjouit mais, pourtant, elle se sentait toujours aussi coupable parce que comme d’habitude, elle avait perdu la moitié de son contenu.
Arrivé au village, le porteur d’eau se tourna vers elle et demanda :
« As-tu remarqué qu’il n’y a des fleurs que d’un seul côté de la route ?
C’est ton côté du chemin, qui est arrosé régulièrement. J’ai toujours su que tu perdais de l’eau et j’en ai tiré parti. J’ai semé des fleurs de ton côté et toi, tu les arrosais pendant le parcours. Sans toi, jamais il n’y aurait eu sur le chemin ces fleurs gracieuses qui réjouissent le cœur de ceux qui les regardent. »
Que vous inspire cette histoire, qu’en pensez-vous ? Dites-le moi en commentaires!
Pacifiquement,
Mai-Lan
par Mai-Lan Ripoche | Avr 23, 2016 | Contes métaphoriques
L’âne du petit Nicolas ou le secret de la tombola
Le petit Nicolas déménage à la campagne et achète un âne à un vieux fermier pour 100 euros. Le fermier doit livrer l’âne le lendemain, mais justement le lendemain :
– Désolé fiston, mais j’ai une mauvaise nouvelle : l’âne est mort.
– Bien alors, rendez-moi mon argent.
– Je ne peux pas faire ça. J’ai déjà tout dépensé…
– OK alors, vous n’avez qu’à m’apporter l’âne.
– Qu’est-ce que tu vas faire avec un âne mort ?
– Je vais le faire gagner par un tirage au sort à une tombola.
– Tu ne peux pas faire tirer un âne mort comme lot !
– Certainement que je peux. Je ne dirai à personne qu’il est mort.
Dans sa situation, le fermier se dit qu’il ne peut pas vraiment refuser.
Il amène donc l’âne au petit Nicolas.
Un mois plus tard, il revient voir le petit Nicolas :
– Qu’est devenu mon âne mort ?
– Je l’ai fait tirer au sort. J’ai vendu 500 billets à 2 euros: ça m’a fait… une recette de 1.000 euros !!
– Et personne ne s’est plaint ?
Seulement le gars qui a gagné. Mais je lui ai rendu ses 2 euros et il n’a pas fait d’histoire !
par Mai-Lan Ripoche | Avr 22, 2016 | Contes métaphoriques
Préférez-vous l’enfer allemand ou français ?
Un Alsacien meurt. Il arrive devant Saint-Pierre qui lui dit :
– Bon, votre vie sur Terre n’était pas terrible. Vous n’alliez pas à la messe, vous sautiez sur tout ce qui bouge, vous mangiez trop… Bref, vous avez commis pas mal de péchés. Mais, comme vous êtes Alsacien, je vous laisse le choix entre l’enfer français et l’enfer allemand.
L’homme s’étonne :
-Mais Saint-Pierre, je ne connais ni l’un ni l’autre, pourriez-vous m’en dire un peu plus ?
– Et bien dans l’enfer allemand, on vous met dans une grande marmite pleine de purin, des petits gnomes très vilains qui sentent mauvais mettent des bûches sous la marmite, un dragon vient allumer les bûches et vous cuisez toute la journée et le lendemain, c’est pareil !
– Et l’enfer français ?
– Et bien dans l’enfer français, on vous met dans une grande marmite pleine de purin, des petits gnomes très vilains qui sentent mauvais mettent des bûches sous la marmite, un dragon vient allumer les bûches et vous cuisez toute la journée et le lendemain, c’est pareil ! Mais moi, je serais vous, je prendrais l’enfer français…
– Mais Saint-Pierre, c’est la même chose !
– Non, dans l’enfer français, un jour les gnomes sont en grève, un jour on n’a pas livré les bûches, un jour le dragon est en RTT, un jour on ne trouve plus la marmite, un jour on n’a pas commandé le purin…
par Mai-Lan Ripoche | Avr 17, 2016 | Contes métaphoriques
La tasse ou le café ?
Ou comment apprécier les choses simples
Un groupe de diplômés universitaires qui poursuivaient chacun une carrière très brillante et prospère, partent un beau jour rendre visite à leur vieux professeur d’université. Très tôt, la conversation tourne autour du stress au travail et dans la vie, dont se plaignent amèrement le groupe de visiteurs.
Voulant leur offrir du café, le professeur se rend dans la cuisine et revient avec une pleine cafetière et une grande variété de tasses : en porcelaine, en plastique, en verre et en cristal. Certaines d’entre elles sont d’un design ordinaire, d’autres plus chères ou raffinées.
Le professeur leur demande de se servir eux-mêmes du café. Lorsque tous les étudiants ont leur tasse de café bien en main, le professeur leur dit :
« Vous remarquerez que vous avez tous choisi les tasses les plus chères, laissant de côté, celles qui sont les plus ordinaires, qui n’ont aucune valeur. Malgré le fait que c’est normal de vouloir ce qu’il y a de mieux pour vous-même, ce choix est la source de vos problèmes et de votre stress.
Il est évident que la tasse elle-même n’ajoute aucune qualité à la saveur de votre café. En général, c’est une dépense inutile et dans d’autres cas cela cache ce que l’on boit. Ce que vous vouliez vraiment c’était du café, pas la tasse, mais consciemment vous avec choisit les plus belles tasses… puis vous avez aussitôt vérifiez la tasse des uns et des autres.
Considérez ceci : la Vie est le café. Les emplois, l’argent et la position sociale sont les tasses. Ils sont seulement des outils afin de mieux comprendre la Vie, et la sorte de tasse que nous possédons ne peut ni définir et ni changer la qualité de la vie que nous désirons vivre ou que nous vivons.
Parfois, en nous concentrant seulement sur la tasse, nous oublions de savourer, de déguster le café.
Savourez le café ! Pas la tasse !
Les gens les plus heureux ne possèdent pas toujours ce qu’il y a de mieux dans la vie. Cependant, ils jouissent de tout ce qu’ils possèdent et ceci sans envie et sans jalousie.
Vivez avec simplicité. Aimer avec générosité. Soyez empathique avec sincérité. Parler avec gentillesse et respect.
Auteur anonyme.
par Mai-Lan Ripoche | Avr 17, 2016 | Contes métaphoriques
Dans un village, un fermier sans le sou devait rembourser une importante somme d’argent à un vieil homme très laid.
Comme le fermier avait une fort jolie fille qui plaisait beaucoup au vieux prêteur, ce dernier proposa un marché. Le vieux prêteur dit qu’il effacerait la dette du fermier s’il pouvait épouser sa fille. Le fermier et sa fille furent tous deux horrifiés par cette proposition. Alors, le vieux prêteur malhonnête suggéra que le hasard détermine l’issue de la proposition.
Il leur dit qu’il mettrait un caillou blanc et un caillou noir dans un sac d’argent vide et que la fille aurait à prendre, à l’aveuglette, un des deux cailloux du sac.
1) Si elle prend le caillou noir, elle devient son épouse et la dette de son père est effacée.
2) Si elle prend le caillou blanc, elle n’a pas à l’épouser et la dette du père est également annulée.
3) Si elle refuse de prendre un caillou, son père est jeté en prison.
Cette discussion avait lieu sur le chemin devant la maison du fermier où le sol était jonché de cailloux. Tout en continuant de parler, le vieux monsieur laid se pencha pour ramasser les deux cailloux. Comme il les ramassait, la jeune fille, qui avait l’œil vif, remarqua qu’il avait ramassé deux cailloux noirs et qu’il les avait mis dans le sac. Mais elle ne dit rien.
Puis le vieux prêteur demanda à la jeune fille de saisir un caillou dans le sac.
Imaginez un instant ce que vous auriez fait si vous aviez été là. Qu’auriez-vous conseillé à la jeune fille de faire ? Si on analyse bien, il y a trois possibilités :
1) La fille devrait refuser de saisir un caillou.
2) La fille devrait sortir les deux cailloux noirs du sac, montrant que le vieux a triché.
3) La fille devrait saisir le caillou noir et se sacrifier en épousant le vieux pour épargner l’emprisonnement à son père.
Prenez un moment pour réfléchir à cette situation. Cette histoire a pour but de vous faire apprécier la différence entre la pensée logique et la pensée dite “latérale”. Le dilemme de la jeune fille ne peut pas être résolu de façon équitable par la pensée logique traditionnelle. Pensez aux conséquences de chacune des trois options possibles.
Alors, qu’auriez-vous fait ? Bien voici ce que la jeune fille fit :
Elle mit la main dans le sac et en sortit un caillou qui s’échappa aussitôt par terre, gauchement, sans qu’on ait pu le voir, et il se confondit spontanément avec la multitude des autres cailloux sur le sol.
Ah ! Ce que je peux être maladroite, s’exclama la jeune fille. Mais qu’importe, si je sors du sac le caillou qui reste, on verra bien lequel j’avais pris en premier !
Puisque le caillou restant était noir, le premier caillou attrapé ne pouvait qu’être blanc. Et comme le vieux prêteur n’osa pas avouer sa malhonnêteté, la jeune fille transforma une situation qui semblait impossible en un dénouement fort avantageux.
On a souvent tendance à voir les choses sous le même angle et de la même façon. Parfois, il suffit simplement de regarder les situations avec un nouveau regard pour que la solution apparaisse de manière limpide 🙂
Racontez et partagez-moi en commentaires les fois où vous avez changé votre regard et où la solution vous est apparue simplement!