Le poids du verre d’eau

Le poids du verre d’eau

Lors d’un discours devant des centaines de personnes, un conférencier enseignait la gestion du stress à un auditoire très attentif.

Il prit un verre d’eau dans ses mains. Tout le monde s’attendait à ce qu’il parle du verre d’eau à moitié vide ou à moitié plein.

Le poids du verre d'eau

Mais au lieu de cela, et avec un large sourire sur son visage, l’homme a demandé :

  • « Combien pèse ce verre d’eau ? »
  • « 500 grammes ! » s’exclama une voix au fond de la salle.
  • « 600 ! » a déclaré un autre participant.
  • « Je ne le sais pas vraiment » répliqua le conférencier, le verre dans sa main bien en évidence pour s’assurer que tout le monde puisse le voir.
  • « Si nous ne le pesons pas, nous ne le saurons pas. Peu importe le poids, ce qui compte, c’est de savoir que ce n’est pas bien lourd. »


Avec le verre toujours dans sa main, le bras tendu, le conférencier poursuivit :

  • «Qu’est-ce qui se passera si je le tiens comme ça pendant quelques minutes ? »
  • «  Rien ! » rétorqua une personne.
  • « Bon, et si je le tiens pendant une heure comme ça ? »
  • «  Votre bras va commencer à faire mal ».
  • « En effet. Et que se passerait-il si je tenais le verre dans ma main comme ça pendant une heure, quatre heures, une journée entière ? »
    « Vous risquez d’avoir de plus en plus mal ! », s’écria un participant.
  • « Votre main va s’engourdir », dit un autre.
  • « C’est vrai et en même temps, notez que pendant tout ce temps, le poids du verre d’eau n’a pas changé. Quelles sont alors les causes des douleurs ? »

Pendant un long moment la salle resta silencieuse.

  • « Que dois-je faire pour éviter la douleur ? » enchaîna le conférencier.
  • « Ben, posez le verre… » déclara un homme.
  • « Exactement ! Les problèmes et les soucis de la vie sont comme ce verre d’eau. Pensez à eux pendant un court moment, rien ne se passera. Mais pensez-y un peu plus longtemps et ils commenceront à faire mal. Et si vous y pensez toute la journée, vous vous sentirez paralysé, incapable de faire quoi que ce soit. Il est important de se rappeler de laisser aller vos problèmes. N’oubliez pas de déposer votre verre ! »

Combien d’entre nous sommes paralysés par un verre d’eau, à ressasser une conversation, une situation qui appartient au passé, sans revisiter notre façon de voir les choses ?

Je vous souhaite de déposer vos verres d’eau si petits soient-ils afin de repartir plus légers.

Belle journée,

Pacifiquement vôtre,

Mai-Lan

Les deux moines et la jeune femme

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Les deux moines et la jeune femme

« Un vieux moine et un jeune moine se promenaient dans la forêt, discutant de la vie.

 

Lorsqu’ils arrivèrent à une rivière, ils virent une jeune femme qui voulait la traverser mais qui n’y arrivait pas. Alors le vieux moine la pris sur son dos et traversa la rivière en la portant, sous les yeux horrifiés du jeune moine.

 

Rendus sur l’autre rive, la jeune femme remercia le vieux moine et continua sa route, tout comme nos deux moines qui reprirent le chemin du monastère.

 

Le jeune moine fulminait mais ne disait pas un mot. Après des heures de marche, il parla enfin, incapable de se contenir plus longtemps : « Maître, comment avez-vous osé transporter une femme sur votre dos? Nous n’avons pas le droit de toucher au corps d’une femme, il nous est interdit de le faire et vous le savez bien! »

 

Le vieux moine, après quelques secondes de silence, lui répliqua : « Oui, je l’ai porté en effet mais c’était il y a plusieurs heures. Et toi, ne la porterais-tu pas encore avec toi ? »

Intérieur ou extérieur ?

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Intérieur ou extérieur ?

Un jour un disciple demanda au Maître Seung Sahn : Dans le christianisme Dieu est une entité à laquelle on s’adresse et qui donc se trouve à l’extérieur de nous, alors que dans le bouddhisme « Dieu » serait plutôt en nous, à l’intérieur de nous et donc nous ne sommes qu’un avec Dieu. Est-ce exact ?
Maître Seung Sahn répondit: Dis-moi, où se trouve l’intérieur ? Où est l’extérieur ?

– L’intérieur est ici, dedans, répondit le disciple, l’extérieur est là dehors.
– Mais dis-moi, comment peux-tu les séparer ? où se situe donc la frontière ?
– Je suis à l’intérieur de ma peau, et le monde est à l’extérieur de moi. Répliqua le disciple.
Maîtres Seung Sah ajouta :

– Mais ceci est la peau de ton corps ? Ou la peau de ton esprit ?
– L’esprit n’a pas de peau. S’empressa de répondre le disciple zen.
– Alors où es ton esprit ?
– À l’intérieur de ma tête !
– Ahahahahah!!! répondit Maître Seung Sahn, Alors ton esprit est vraiment tout petit ! Tu dois garder un esprit vaste, alors tu percevras que Dieu, Bouddha et l’univers tout entier peuvent tenir dans ta tête.

Puis en levant le bras Maître Seung Sahn demanda :

– Cette montre est à l’intérieur ou à l’extérieur de ton esprit ?
– À l’extérieur !
– Si tu dis à l’intérieur je te frappe ; mais si tu dis à l’extérieur je te frappe aussi !
– Peu importe ; je soutiens qu’elle est à l’extérieur !
– Si elle est à l’extérieur, comment peux-tu savoir que c’est une montre ? Ton esprit vole-t-il à travers tes yeux, sort de toi, vient toucher la montre, puis il revient à l’intérieur pour que tu puisses dire « c’est une montre » ?

Le disciple ne sut quoi répondre et juste avant de se prosterner il entendit Seung Sahn lui dire :
– Ne crée ni intérieur ni extérieur.

« Ne créez pas intérieur et extérieur » signifie : cessons de nous séparer du reste de l’univers et de créer des discriminations qui originellement n’existent pas et ne font pas sens.

« La montagne bleue est le père du nuage blanc. Le nuage blanc est le fils de la montagne bleue. Toute la journée, ils dépendent les uns des autres, sans être dépendants les uns des autres. Le nuage blanc est toujours le nuage blanc. La montagne bleu est toujours la montagne bleue ». ~ Maître Zen Tozan

L’île aux sentiments

L’île aux sentiments

Il était une fois, une île ou tous les différents sentiments vivaient : le Bonheur, la Tristesse, le Savoir, ainsi que tous les autres, l’Amour y compris.

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Un jour on annonça aux sentiments que l’île allait couler.
Ils préparèrent donc tous leurs bateaux et partirent. Seul l’Amour resta.
L’Amour voulait rester jusqu’au dernier moment. Quand l’ile fut sur le point de sombrer, l’Amour décida d’appeler à l’aide.

La Richesse passait à côté de l’Amour dans un luxueux bateau.
L’Amour lui dit, « Richesse, peux-tu m’emmener? »
« Non car il y a beaucoup d’argent et d’or sur mon bateau. Je n’ai pas de place pour toi. »

L’Amour décida alors de demander à l’Orgueil, qui passait aussi dans un magnifique vaisseau, « Orgueil, aide-moi je t’en prie ! »  « Je ne puis t’aider, Amour. Tu es tout mouillé et tu pourrais endommager mon bateau. »

La Tristesse étant à côté, l’Amour lui demanda, « Tristesse, laisse-moi venir avec toi. »
« Oh… Amour, je suis tellement triste que j’ai besoin d’être seule ! »

Le Bonheur passa aussi à coté de l’Amour, mais il était si heureux qu’il n’entendît même pas l’Amour l’appeler !

Soudain, une voix dit, « Viens Amour, je te prends avec moi. » C’était un vieillard qui venait de parler.

L’Amour se sentit si reconnaissant et plein de joie qu’il en oublia de demander son nom au vieillard. Lorsqu’ils arrivèrent sur la terre ferme, le vieillard s’en alla.

L’Amour réalisa combien il lui devait et demanda au Savoir « Qui m’a aidé ? »
« C’était le Temps » répondit le Savoir. « Mais pourquoi le Temps m’a t-il aidé ? » se demanda l’Amour.

Le Savoir, sourit plein de sagesse, et répondit : « C’est parce que seul le Temps est capable de comprendre combien l’Amour est important dans la Vie. »

Quel genre de cadeaux acceptez-vous ?

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Quel genre de cadeaux acceptez-vous ?

Un jour, un grand maître donnait un enseignement sur le bonheur à ses disciples.

Tout à coup, un homme arriva furieux et lui dit : « Mais qui es-tu pour nous dire quoi faire et comment agir ? pour qui te prends-tu? »

Le maître le regarde et il lui demande calmement: « Si tu offres un cadeau à quelqu’un et que cette personne refuse ton cadeau…à qui appartient le cadeau ? » L’homme réfléchit un instant et répond : « et bien…à moi ! ».

« Et bien, le cadeau de ta colère, je n’en veux pas. »

J’adore cette histoire. Je la raconte souvent à mes clients lorsqu’ils rencontrent des difficultés relationnels avec leur manager par exemple. Je leur demande : « Si je te tends une boule puante et que je te dis, tiens cadeau c’est pour toi! » Est ce que tu la prends?

Du coup, lorsqu’une personne nous hurle dessus ou nous juge, si nous décidons de ne pas accepter le cadeau de sa colère et de sa frustration, alors c’est comme le recommandé qu’on ne serait pas allé chercher à la Poste: le courrier retourne à l’expéditeur !

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