Les 5 langages de l’amour

Les 5 langages de l’amour

5 clés pour mieux se comprendre, communiquer et prendre soin de soi et des autres

Selon Gary Chapman, conseiller conjugal américain, il existerait 5 langages de l’amour.

Si on est réceptif à tous les langages, nous avons souvent un ou deux langages qui prédominent et qui n’est pas forcément celui de l’autre !

C’est pour cette raison que nous rencontrons parfois des incompréhensions, ou qu’on se sent « mal aimé ». C’est parce que nous utilisons 2 langues différentes pour exprimer la même chose!

Dans une relation, il est donc important de comprendre son propre langage de l’amour et celui de l’autre pour pouvoir donner et recevoir de la manière qui nous satisfasse le plus et qui satisfasse l’autre tout autant!

Connaître le langage privilégié de l’autre permet ainsi de percevoir ses preuves d’amour, et communiquer sur notre langage préféré permet de recevoir plus de preuves d’amour.

Ainsi, nous obtenons une meilleure communication et moins de frustrations !

Art-mella illustre les 5 manières d’exprimer son amour définies par Gary Chapman:

1. Les paroles valorisantes

Elles peuvent être de divers types:

  • Paroles d’encouragement
  • Compliments
  • Mots gentils

Ca me rappelle une relation à laquelle j’avais mis fin il y a plusieurs années car je trouvais que mon petit ami ne me « démontrait pas assez » son amour. A l’époque je disais que « j’avais besoin de l’entendre me le dire ». En fait j’avais besoin de « paroles encourageantes ». Avec le recul, je me rends compte que son langage préféré était celui des « cadeaux ». Bien entendu, ce n’était pas la seule raison de notre séparation mais si j’avais eu ces éléments, j’aurais été peut-être moins exigeante et j’aurais pu mieux formuler mon besoin, et mieux apprécier ses gestes 😉

2. Les cadeaux

Offrir un cadeau permet à l’autre de penser à vous à chaque fois qu’il le verra.

Quand j’étais petite, ma maman nous faisait de temps en temps des « surprises », elle aimait nous faire des cadeaux sans forcément attendre un événement particulier comme notre anniversaire ou Noël. Ce n’était pas des gros cadeaux dans le sens monétaire du terme mais finalement ces « gestes » ont beaucoup plus de valeur à mes yeux que les cadeaux que je « commande » pour mon anniversaire ou Noël. D’ailleurs pour ces cadeaux « commandés », je ne me souviens souvent plus de ce que j’ai eu, alors que lorsque le cadeau vient d’une réelle intention de me faire plaisir de la part de l’autre et qu’il l’a choisi ce cadeau en pensant à moi, je m’en souviens beaucoup mieux!

Comme on dit, c’est l’intention qui compte!

3. Les services rendus

Cela consiste tout simplement à servir l’autre, en faisant des actions pour lui simplifier la vie, cela peut être des petits services au quotidien comme des actions plus « extraordinaires ».

Mon compagnon par exemple me recoud les trous de mes vêtements (je ne suis pas manuelle) ou me fait mes ourlets, et parfois me repassent même mes affaires, tandis que je prépare la majorité des repas.

4. Les moments de qualité

Ce sont ces petits moments privilégiés, en tête à tête, que ce soit pour discuter ou pour partager une expérience. Chacun arrête le temps, stoppe ses activités du moment pour profiter à 2 d’un bon moment.
Par exemple : une balade en forêt, partager une activité commune, un restaurant en tête à tête…

5. Le toucher physique

Le toucher physique comprend tous les gestes d’affection : se tenir la main, enlacer l’autre, le caresser, le masser … Nous sommes plus ou moins tactiles et accueillons avec plus ou moins d’intérêt les signes d’affection, pour certaines personnes, prendre quelqu’un dans ses bras est banal, pour d’autres cela représente un effort surhumain, il faut savoir « graduer » ces gestes d’affection.

Enfin, il faut savoir aussi que 1/4 des personnes ne communiquent pas le même langage de l’amour que celui qu’ils aiment recevoir. Peut-être que vous préférez recevoir des paroles valorisantes, mais que vous allez plutôt offrir des cadeaux pour exprimer votre amour.

Voilà donc les langages de l’amour, il ne vous reste plus qu’à déterminer à quel langage vous êtes plus réceptif et surtout … à le faire savoir !

Et pour soi-même?

Art Mella a magnifiquement résumé les 5 langages de l’amour pour soi-même! Et oui, commençons à nourrir l’estime de soi nous-même au risque de « mendier » de l’amour aux autres.

Dites-moi en commentaires comment vous voulez vous donner plus d’amour? Quelles actions allez-vous mettre en place concrètement?

Pacifiquement,

Mai-Lan

***

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Comment (vraiment) écouter une personne avec empathie sans tomber dans nos pièges habituels ?

Quand nous n’avons pas appris à écouter avec empathie

(ou comment j’ai failli perdre une amie)

Je vais vous surprendre mais saviez-vous que peu d’entre nous savons réellement apporter du soutien quand une personne nous partage ses difficultés?

Il y a quelques années, avant que je me forme à la communication non violente, une amie me confiait son raz-le-bol général au niveau personnel et professionnel. En l’écoutant silencieusement, je ressentais de la peine et honnêtement, je ne savais pas quoi dire pour la rassurer, alors j’ai préféré me taire plutôt que de dire des banalités du style « c’est pas si grave, ça va aller, etc« .

D’ailleurs pendant longtemps, je me suis souvent sentie démunie face à des personnes qui me partageaient leurs problèmes ou difficultés car je ne savais pas quoi dire [parce que je n’avais pas appris].

Le lendemain, cette amie m’envoie un email en me disant qu’elle était super déçue par mon attitude de la veille, qu’elle avait l’impression que je n’avais rien à cirer de ce qu’elle m’avait partagé, que j’avais été super froide et insensible à son désarroi.

Je l’ai reçu un peu comme ça sur le moment:

CNV

J’avoue que j’étais un peu sous le choc parce que ce n’était pas du tout ce que j’avais ressenti! Je lui ai répondu en lui donnant des explications et elle a finalement mieux compris mon attitude de la veille. Happy end!

Peut-être vous sentez-vous parfois démuni ou impuissant face à un ami en difficulté. Et parce que vous êtes mal à l’aise avec le malaise de l’autre, vous vous dépatouillez comme vous pouvez en diagnostiquant, conseillant, rassurant…

Je ne dis pas que c’est mal, je dis que dans un premier temps, ce n’est pas ce qui aide la personne à se sentir comprise et rejointe.

L’empathie en communication non violente

En communication non violente, on distingue l’empathie de la bienveillance : on peut ainsi être bienveillant mais ne pas savoir être empathique.

Isabelle Padovani, enseignante en CNV l’explique merveilleusement bien dans ses vidéos (cf ci-dessous).

Elle explique notamment que lorsque l’on est dans une écoute empathique, il ne s’agit pas d’écouter les pensées de l’autre et les siennes mais de comprendre quel est le besoin qui n’est pas satisfait en ce moment chez l’autre.

Elle décrit également avec beaucoup d’humour que quand une personne se sent rejointe dans ses sentiments et besoins, elle arrête de parler. Car vous l’aurez peut-être remarqué mais certaines personnes ont tendance à radoter. Mais pourquoi radotent-elles? Parce qu’elles ne se sentent pas entendues! Donc elles répètent jusqu’à ce qu’elles se sentent comprises, jusqu’à ce qu’on atteigne notre limite et qu’on lâche un « ça va je ne suis pas sourde, j’ai compris!  »

Sauf que ça, c’est tout sauf de l’empathie (en CNV) ! :p

L’empathie en CNV c’est « prendre la mesure de l’intensité de ce que l’autre est en train de vivre«  (que ce soit de la joie ou de la tristesse). Cela ne veut pas dire que nous sommes affectés, mais que nous avons de la compassion. On peut se laisser toucher par les émotions d’une personne sans pour autant être affecté.

Autrement dit, il ne s’agit pas d’être triste quand l’autre est triste. Il n’est pas non plus question d’être d’accord avec l’autre mais de percevoir ce que l’autre perçoit en terme d’intensité.

compassion

Par exemple, un ami vous raconte les vacances de folie qu’il vient de passer en Thaïlande.

Version « non empathique »:

  • Lui: « C‘était un truc de fou ces vacances! On a visité des temples, on s’est baigné dans des eaux turquoises et on a fait de superbes rencontres! »
  • Vous (en écoute habituelle): « ah ça avait l’air cool, c’est bien. »
  • Lui: « Non mais sérieux, c’était un truc de fou! On a visité des temples magnifiques, on s’est baigné dans des eaux turquoises de ouf malade et on s’est fait pleins d’amis! »
  • Vous: « Oui, j’ai compris, c’est cool! « 
  • Etc.

Version empathique:

  •  Votre ami: « C‘était un truc de fou ces vacances! On a visité des temples, on s’est baigné dans des eaux turquoises et on a fait de superbes rencontres! »
  • Vous (depuis vous avez lu mon article): « Ah ça avait l’air dément ce que tu as vécu, tu as l’air super contente de tes vacances!!! »
  • Fin.

L’autre n’a pas besoin de se répéter puisque vous lui avez montré que vous avez compris l’intensité de son émotion!

L’intensité est plus importante que les mots qu’on utilise. D’ailleurs, le non verbal représente 90% de notre communication.

Dans cet exemple, « c’est bon j’ai compris » est inutile. La vraie question de votre ami dans le fond, est:

« Es-tu en lien avec ce que je te raconte? Est ce que tu me rejoins? « 

Souvent quand une personne pleure, cela nous met mal à l’aise et on essaye d’atténuer sa tristesse car nous ne sommes pas confortables avec nos propres émotions, ce qui donne: « ça va aller, tu vas t’en sortir » (on rassure, on console) ou le fameux « c’est pas grave « , qui ne rassure pas du tout. Ou des conseils : « tu sais moi à ta place.… »

A l’inverse, comme dirait Isabelle Padovani, nous ne sommes pas obligés de nous noyer pour sentir la température de l’eau. Autrement dit, on n’a pas besoin de pleurer avec la personne ou de couler avec elle pour qu’elle puisse se sentir comprise et soutenue.

Encore une fois, la consolation ou les conseils ne sont pas « mauvais » en soi, mais doivent intervenir dans un second temps, une fois que la personne est rejointe au niveau de ses sentiments et besoins.

Comment fait-on concrètement ?

La CNV : le langage de la girafe

Lorsque nous voulons nous mettre en empathie avec une personne, nous nous mettons entre parenthèse et nous écoutons ce qui est vivant pour l’autre. Car souvent, nous parlons de ce que cela nous fait, alors que si nous voulons vraiment écouter une personne, nous sommes 100% avec l’autre.

Ca veut dire aussi éviter de dire ce que l’on pense tant que l’autre ne nous l’a pas demandé [je sais, j’en demande beaucoup].

Parce qu’on ne va pas se leurrer. La plupart du temps, on se transforme en diagnostiqueur, conseiller, ou guérisseur parce que NOUS, on a tout compris [« Si elle m’écoutait ça irait mieux !« ] et surtout parce qu’on veut tellement aider et soutenir les personnes que l’on aime, qu’on est souvent pas très délicat, moi la première!

Comme le précise Isabelle, quand on essaye de con-vaincre [vaincre le con], l’autre n’en retire rien et ça ne le fait pas grandir.

Les étapes de l’écoute empathique :

Synthèse de la vidéo d’Isabelle Padovani (exemples modifiés):

Quels sont les sentiments qu’il éprouve, quels sont les besoins qui sont satisfaits, ou pas ? (Télécharger la Liste-sentiments-et-besoins-CNV)

  • Quand tu vis ça, est ce que tu te sens vraiment triste, et désespérée à la mesure de ce que tu rêves de vivre dans ta vie professionnelle ? (Je propose avec délicatesse et avec un point d’interrogation).
  • Est ce que tu as autre chose à me dire?
  • Est ce que tu as envie d’entendre comment moi je me sens quand tu me dis ça? Je suis déçue et triste parce que j’aurais voulu que tu sois dans un travail qui t’épanouisse et qui soit enrichissant pour toi. Et je voudrais te dire que je suis là pour toi si tu as d’autre chose à me partager. [Reflets de MES sentiments]
  • C’est comment pour toi quand je te dis ça? 

Puis dans un seconde temps, lui demander:

  • Je vois quelque chose dans ce que tu me dis mais je ne suis pas sûre que tu le vois aussi. Est ce que tu serais d’accord que je te le partage ?(On vérifie si la personne a les moyens de l’entendre, du moins maintenant).

Si la personne dit non, alors il est inutile de continuer et dans ce cas, vous vous donnerez de l’auto-empathie.

  • Ce que j’observe c’est ce que depuis qu’on se connaît… [donner des informations objectives], je m’interroge sur la répétitivité.

Toujours vérifier que l’info qu’on donne est bien reçue. Car parfois, on veut tellement contribuer qu’on « balance » de l’info au lieu de demander à la personne ce qu’elle a bien compris.

  • Qu’est ce que tu as compris car je ne suis pas sûre d’être claire?

N’oubliez pas que « ventre affamé d’empathie n’a pas d’oreille » (Marshall Rosenberg). Donnez des petits morceaux et si la personne se vexe, redonnez-lui de l’empathie.

  • J’ai l’expérience qu’il y a une autre façon de nourrir le besoin de… Est ce que ça t’intéresserais de connaître une façon de….sans qu’il y ait frustration à la clé ? [lui faire une offre irrésistiblement sexy]

Bien entendu, cet article ne remplacera jamais une formation en CNV mais j’espère qu’il vous donnera des pistes de réflexion.

Et si vous êtes maladroits comme je peux l’être aussi, n’oubliez pas le plus important : c’est l’intention qui compte!

Pacifiquement vôtre,

Mai-Lan

Comment se mettre à la place des autres ?

Comment se mettre à la place des autres ?

Et si on essayait les chaussons des autres ?

Combien de fois, nous jugeons les autres et prétendons que nous ferions mieux à leur place : « Moi quand je serai parent, je ne ferai pas ça », « si j’étais chef, je ferais ça », sans compter les nombreux jugements que nous émettons lorsque nous rencontrons des personnes pour la première fois, «il a l’air…».

Il y a plusieurs années, j’avais des relations un petit peu….tendues avec ma chef.

Pour moi, elle ne savait pas gérer son stress alors que « c’est la moindre des choses quand on est manager ! ». C’était l’époque où je me formais à la PNL.

Après plusieurs mois de tensions et d’accrochages, j’ai voulu mettre en pratique ce que j’avais appris et changer de point de vue : « Je vais essayer de changer pour voir si elle, elle change ».

J’avais tout essayé : ne rien dire lorsqu’elle m’agaçait, serrer les points, lui répondre de manière agressive, l’ignorer. Mais rien. Pas de changement !

Comme me disait mon formateur, « quand les choses ne marchent pas, ça ne sert à rien de faire plus de la même chose ! »

Alors, j’ai essayé de ne plus la blâmer (enfin…moins, faut pas pousser non plus ! ;)) et je me suis demandée ce qui pourrait faire qu’elle agisse comme ça, quelles pouvaient être les vraies raisons et motivations de son comportement.

Et comme le dit un précepte en PNL: : « le comportement n’est pas la personne. Derrière chaque comportement, il y a une intention positive ». Alors, je me suis vraiment mise à sa place et j’ai compris beaucoup de choses, notamment que j’étais moins sûre de faire mieux si j’étais vraiment à sa place ! J’ai donc agis avec plus d’empathie et de compréhension. Et nos relations se sont nettement améliorées depuis.

Comment ?

  • Commencez déjà par reconnaître que vous êtes en train de juger…sans vous juger ! Observez la pensée qui surgit et revenez à votre respiration.
  • Mettez-vous dans les chaussures de l’autre pendant un instant. Imaginez que vous êtes elle/lui, dans son rôle (de chef, parent, ami, collègue…), avec son environnement actuel, ses responsabilités, ses contraintes, son système de croyances et de valeurs.
  • Puis demandez-vous : « Si j’étais vraiment à sa place, comment je me comporterais ? Comment je penserais ? Comment je me sentirais ? »
  • Maintenant, demandez-vous quelle est l’intention positive de son comportement (pour les autres ou pour elle-même). Que cherche-t-elle à protéger ou à exprimer lorsqu’elle agit comme ça ?

En modifiant notre point de vue, nous constatons que nous nous arrêtons souvent à un jugement hâtif, que nous voyons seulement la partie émergée de l’iceberg et que la réalité est souvent bien plus complexe.

Alors la prochaine fois, avant de juger quelqu’un, demandons-nous : et si j’étais réellement à sa place ?