Le veuf et son fils

Le veuf et son fils

Ou comment revisiter ses croyances et ses certitudes

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Le Bouddha raconta cette histoire à ses moines:

Un jeune veuf se dévouait à son petit garçon. Mais pendant qu’il était en voyage pour son métier, des bandits incendièrent tout le village, le laissant en cendres. Ils enlevèrent le petit garçon.
Quand le père rentra, il ne retrouva que des ruines et en eut le coeur brisé. Voyant les restes calcinés d’un enfant, il crut que c’était ceux de son propre fils, prépara une crémation, recueillit les cendres et les mit dans un sac qu’il emportait partout avec lui.
Un jour, son vrai fils parvint à échapper aux bandits et à retrouver le chemin de la maison que son père avait reconstruite. Il arriva tard dans la nuit et frappa à la porte.  Le père demanda:
– Qui est là ?
– C’est moi, ton fils. S’il te plaît fais-moi entrer !
Le père, désespérément triste et qui portait toujours les cendres avec lui, crut qu’il s’agissait d’un misérable qui se moquait de lui. Il cria:
– Va-t-en !
Son enfant frappait et appelait sans cesse mais le père lui faisait toujours la même réponse. Finalement le fils partit pour ne plus jamais revenir.

Après avoir terminé ce récit le Bouddha ajouta:
Si vous vous accrochez à une idée comme à une vérité inaltérable, quand la vérité viendra en personne frapper à votre porte, vous ne serez pas capable d’ouvrir et de l’accepter.

 Qu’est ce que cela vous inspire ? Dites-le moi en commentaires ci-dessous.

Belle journée,

Mai-Lan

Les deux moines et la jeune femme

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Les deux moines et la jeune femme

« Un vieux moine et un jeune moine se promenaient dans la forêt, discutant de la vie.

 

Lorsqu’ils arrivèrent à une rivière, ils virent une jeune femme qui voulait la traverser mais qui n’y arrivait pas. Alors le vieux moine la pris sur son dos et traversa la rivière en la portant, sous les yeux horrifiés du jeune moine.

 

Rendus sur l’autre rive, la jeune femme remercia le vieux moine et continua sa route, tout comme nos deux moines qui reprirent le chemin du monastère.

 

Le jeune moine fulminait mais ne disait pas un mot. Après des heures de marche, il parla enfin, incapable de se contenir plus longtemps : « Maître, comment avez-vous osé transporter une femme sur votre dos? Nous n’avons pas le droit de toucher au corps d’une femme, il nous est interdit de le faire et vous le savez bien! »

 

Le vieux moine, après quelques secondes de silence, lui répliqua : « Oui, je l’ai porté en effet mais c’était il y a plusieurs heures. Et toi, ne la porterais-tu pas encore avec toi ? »

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