Ose (Jeff Foster)

Ose (Jeff Foster)

Aujourd’hui…
Ose te permettre d’être vu.
Ose dire la vérité.
Ose arrêter de faire semblant.
Ose rester présent au feu sacré qui brûle à l’intérieur.
Ose être sauvagement inconséquent.
Ose laisser entrer un autre.
Ose t’affranchir de ton image.
Ose ne pas être préparé.
Ose tout donner pour l’éveil de l’amour.
Ose échouer.
Ose tout fiche en l’air.
Ose tomber à terre, de nouveau humilié, en riant.
Ose rêver et laisser mourir les rêves.
Ose honorer le passé sans t’accrocher à lui.
Ose donner un « Oui » honnête et un « Non » honnête.
Ose avoir tort.
Ose avoir raison.
Ose être réel.
Ose être ici.

Aujourd’hui.

JEFF FOSTER

Guérison (Jeff Foster)

Guérison (Jeff Foster)

Tu n’es jamais loin de la guérison, car la guérison n’est pas une destination. C’est davantage un souvenir; une constante invitation.

C’est comme le soleil ; toujours là, cependant caché parfois par des nuages innocents.

Si tu te sens loin de la guérison, quand le doute fait rage, et la peine emplit ton être, et la douleur pique et brûle ; quand les joie d’hier te semblent si lointaines, et que le bonheur de demain n’est qu’un fantasme lointain;

quand tu as l’impression de vivre la mauvaise vie, et que rien ne te semble possible, arrête-toi, juste pour un instant.

Porte ton attention en dehors du passé et du futur.

Invite la curiosité dans l’instant. Dans le corps, la respiration.

Cette scène vivante. Ce jour, cette heure. Ça ressemble à quoi d’être vivant, juste pour un instant ?

Peux-tu sentir tes pieds sur la terre ?

Peux-tu sentir ton ventre se soulever et retomber ?

Et si tu n’étais pas loin de la guérison ?

Et si tu n’étais pas vraiment cassé ?

Et si la guérison ÉTAIT la présence ? Ce sens intemporel d’être vivant ?

Et si le futur était inconnu, et toutes tes peurs étaient dans ta tête ?

Et si le soleil ne s’arrêtait pas de briller, même quand la tempête fait rage ? »

 Jeff Foster

Reste proche de toi (Jeff Foster)

Reste proche de toi (Jeff Foster)

Quand quelqu’un t’insulte, te réduit à une chose,

Quand on te donne un conseil que tu n’as pas demandé,

Quand quelqu’un te rend responsable de sa douleur,

Quand quelqu’un ne t’écoute pas, et parle sans arrêt de lui-même,

Quand quelqu’un te compare aux autres,

Quand quelqu’un ignore, invalide, juge ou ridiculise tes pensées ou des sentiments…

Arrête-toi. Respire.

Reconnais que c’est leur douleur, non la tienne.

Reconnais qu’ils sont en train de rêver le seul rêve qu’ils peuvent rêver jusqu’à ce qu’ils s’éveillent.

Reconnais qu’ils ne te connaissent pas, mais seulement leur fantaisie.

Peut-être ont-ils du mal à s’aimer eux-mêmes.

Peut-être cherchent-ils leur valeur à l’extérieur.

Peut-être sont-ils déconnectés de leur respiration, de leur corps, de ce qui est vivant et précieux en eux, de leur véritable vocation.

Peut-être vivent-ils dans un monde dualiste de bon et mauvais, vrai et faux, succès et échec.

Peut-être ont-ils oublié la simple joie d’être.

Peut-être que tu comprends cela.

Peut-être as-tu été là où ils ont été .

Ne cherche pas à les changer maintenant.

Peut-être ne changeront-ils jamais.

Ne cherche pas à les corriger. Ils n’ont pas demandé à être corrigés.

Plus tu pousses, plus ils te repousseront.

Ne te laisse pas prendre dans leur tissu de peines.

Vois clair, aie même de la compassion, mais ne pousse pas.

C’est OK qu’ils soient contrariés. Ça l’est vraiment.

Donne-leur l’espace pour être contrariés.

C’est OK qu’ils soient déçus par toi.

Donne-leur l’espace pour être déçus.

C’est OK qu’ils te jugent. Fais de la place pour leurs jugements aussi.

Fais de la place pour tes propres pensées et sentiments !

Permets-toi de te sentir triste, en colère, coupable, d’avoir des doutes.

Laisse ces précieuses énergies être lavées à travers toi.

Elles ne te feront pas de mal si tu leur permets de bouger.

Oui, tu rencontreras beaucoup de gardiens dans ce voyage.

Continue ton chemin quand même et permets aux autres de poursuivre le leur.

Tu n’as pas besoin de justifier ton chemin ou de le défendre.

Reste proche de toi dans ces moments éprouvants.

Ne combats pas l’obscurité; de toute façon elle n’a pas de pouvoir.

Simplement augmente ta lumière.

Jeff Foster

Le bonheur (Jeff Foster)

Le bonheur

Rien ne peut te ‘rendre’ heureux(se). C’est la pire des nouvelles et pourtant la meilleure !

Le bonheur le plus grand est identique à la joie naturelle d’être en vie.

Cette joie ne vient pas de quelque chose en dehors de toi.

Elle ne dépend pas de circonstances extérieures . Tu peux être un mendiant au bord de la route et être submergé par la joie de l’existence.

Tu peux être un leader mondial, avec toutes les richesses du monde à ta disposition et être cependant profondément déconnecté de cette joie cosmique. Tu ne peux atteindre la joie, mais tu peux t’en souvenir.

Tu peux respirer et célébrer ta respiration. Tu peux sentir la brise matinale sur ton visage et la ressentir comme une caresse de Dieu.

Tu peux remarquer une vague de peur, de peine ou de douleur dans ton corps et l’embrasser comme un nouveau-né, l’aimer comme un nouveau-né, la laisser monter comme un nouveau-né.

Rien ne peut te rendre heureux jusqu’à ce que tout te rende heureux, te rappelle le Bien-aimé, tout soit Dieu – ta soif de Dieu, ton oubli de Dieu, ta déconnexion de Dieu – et même que le mot Dieu se dissolve dans un après-midi des plus ordinaires.

Tous les deux, le croyant et l’athéiste, sont du même sang.

Quand chaque jour est le dernier jour, tu es heureux sans cause, joyeux même dans ta peine.

Et le mental ne comprendra jamais, et le cœur n’en aura jamais besoin.

 Jeff Foster

5 composantes du bonheur selon Tal Ben Shahar

Mon cours de bonheur avec Tal Ben Shahar

Vendredi 10 février 2017, j’ai assisté à un cours de psychologie positive (la psychologie positive étudie la psyché sous l’angle des capacités optimales de l’individu, en particulier des processus mentaux concourant à son bonheur) avec Tal Ben Shahar, professeur de bonheur à l’Université de Harvard et j’ai a-do-ré!

Et je me suis dit que c’était trop bête de ne pas vous faire un résumé de mes notes.

Sa conférence s’appuie sur plusieurs années de recherche. Selon Tal Ben Shahar, il y aurait donc 5 principales composantes du bonheur.

1. Forces / Atouts

Une étude a été réalisée auprès de plusieurs milliers de personnes dans le monde au moyen de la question suivante: « Selon vous, quel est le facteur de progrès personnel? Connaître ses forces ou ses faiblesses? »

La majorité des gens auraient répondu: « ses faiblesses« .

En entreprise, on a demandé à plus d’un million de salariés de répondre à la question suivante: « Au travail, avez-vous l’occasion de montrer votre excellence, ce dans quoi vous êtes bon, au moins une fois par jour? »

L’écrasante majorité a répondu « non »…Et on s’étonne que les gens fassent des burn-out et ne sont pas épanouis au travail.

Il a été mis en évidence que les personnes les plus heureuses connaissaient et s’appuyaient sur leurs forces, plutôt que de combler leurs faiblesses.

Tal Ben Shahar nous invite à les découvrir en se posant ces deux questions:

  • En quoi je suis bon(ne)?
  • Qu’est ce que me motive et qu’est-ce qui me donne de la force?

En effet, c’est en faisant converger les réponses à ces deux questions que l’on trouve notre zone d’excellence. Il est donc important de mettre l’accent sur les choses dans lesquelles on est bon(ne) ET qui nous motive.

2. La santé (énergie, stress, récupération)

Comme le souligne Tal Ben Shahar, le stress n’est pas un problème en soi. Il est même moteur jusqu’à un certain point. Le problème dit-il, est le manque de récupération entre les périodes de stress.

Voici donc quelques astuces pour préserver son énergie et recharger ses batteries:

  • Aménagez-vous des mini pauses dans la journée régulièrement.
  • Levez-vous plusieurs fois par jour de votre bureau, ne serait-ce que pour faire le tour de votre bureau!
  • Accordez-vous des vraies grandes pauses, autrement dit des vacances où vous déconnecterez totalement (et pas partiellement) du travail.
  • Tal Ben Shahar précise aussi que lorsqu’on pose un RTT, il est important de vraiment prendre sa journée et non de répondre à « quelques mails » par ci par là…
  • Faites du sport, au moins un petit peu mais régulièrement.

Pour précision, une étude a montré que « le sport ne fonctionne pas comme un antidépresseur, mais que l’absence d’exercice physique a des effets “dépresseurs” ».

3. Absorption / Pleine conscience

La pluspart des gens attendent des événements extraordinaires pour se sentir heureux: augmentation de salaire, changement de poste, naissance d’un enfant, mariage, etc..Ils éprouvent de brefs moments de bonheur de manière épisodique.

Les gens les plus heureux n’attendent pas des événements particuliers pour se sentir bien. Ils font de l’ordinaire, l’extraordinaire. Le fait de porter son attention sur le moment présent et de pratiquer la pleine conscience le plus souvent possible (en écoutant, travaillant, mangeant, lavant, écrivant…) permet de (re)trouver une joie simple et profonde.

Tal parle aussi de l’importance de réduire le multi-tâches. Pour reprendre son exemple, « Si j’écoute mes 2 morceaux préférés en même temps – Beethoven et Whitney Houston – ce n’est plus du plaisir, c’est de la cacophonie et on passe à côté de 2 superbes chansons. Dans la vie, c’est pareil, en faisant tout à la fois, on ne fait rien correctement et on passe à côté de sa vie. »

Pour être heureux, il vaut mieux privilégier le « moins » au « plus » et le « lent » au « rapide ».

4. Les relations

D’après plusieurs études, les pays les plus heureux seraient ceux qui privilégieraient les liens en groupe, c’est à dire qui nourrissent des liens à travers la famille, des clubs, des associations, etc.

Ces recherches montrent également que la combinaison gagnante pour avoir des relations épanouissantes est:

Authenticité+ positivité = relations épanouissantes

 Photo Mai-Lan Ripoche

5. Sens / But

La plupart des gens pensent que l’on doit changer le monde pour trouver du sens à sa vie. En réalité, et cela rejoint le point sur la pleine conscience, pour être heureux, on doit trouver du sens dans son quotidien.

Tal Ben Shahar nous a donné l’exemple d’une étude faite auprès de femmes de ménage en hôpital.

Les résultats ont montré 3 types de réponses à la question « comment percevez-vous votre travail?« :

  1. Celles qui voyaient leur travail juste comme une source de revenu.
  2. Celles qui le voyaient avec des perspectives d’évolution.
  3. Celles qui le voyaient comme une vocation et qui trouvaient du sens à ce qu’elles faisaient: en faisant le ménage, elles permettaient au personnel soignant et aux malades d’être dans de bonnes conditions de guérison et elles voyaient leur part de contribution à la santé des malades.

Nous pouvons ainsi voir notre travail ou n’importe quelle activité de 3 façons différentes:

  1. Comme un travail, une corvée.
  2. Une carrière: pour évoluer et avancer.
  3. Une vocation: pour donner du sens à ce que l’on fait.

Notre bonheur dépend donc de la façon dont nous voyons les choses et non des choses elles-mêmes.

Tal Ben Shahar conclut : « Pour être heureux, il nous faut faire des petits changements par jour pour générer de grands impacts. Il est important de prendre la responsabilité de notre vie et non d’attendre que l’autre vienne nous sauver« .

En bref (mais en anglais):

Photo Mai-Lan Ripoche

Mai-Lan Ripoche

Pour aller plus loin:

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