Tout a commencé à mes 19 ans lorsqu’à la fin d’un cours de kungfu de Shaolin, mon enseignant me tend un livre et me dit : « c’est le livre qui a changé ma vie, lis-le, tu me diras ce que tu en penses ». Ce livre, c’était « Le Guerrier Pacifique » de Dan Millman. A sa lecture, j’ai été bouleversée car il est venu répondre à toutes les questions que je me posais sur le sens de la vie et comment lui donner un sens. J’ai alors su que je voulais moi aussi devenir une « guerrière pacifique » et un jour, guider les autres. C’est tout naturellement que j’ai souhaité appeler mon activité « Les Guerriers Pacifiques » lorsque je me suis lancée sur internet en 2016, dans le but de rassembler toutes les personnes qui avaient vibré à la lecture de ce livre, comme moi. Et puis surtout, parce que je me reconnaissais dans la « guerrière ». Dans celle qui ne lâche rien, se bat pour ses rêves, se relève quand elle tombe, tranche, pique… Mais comme tout a deux faces, je me suis aussi laissée emprisonner dans mon armure de guerrière dans laquelle je me suis bétonnée pour ne plus souffrir. Dans cette armure, je me suis enfermée, rigidifiée. Comme je vous le partageais dans mes précédents emails, ces derniers mois, je suis entrée dans un processus de transformation. Je dirais même de transmutation et de renaissance. Je sentais que la carapace se fissurait et que je n’étais plus une guerrière. Mais cette part de moi résistait. Alors, je suis allée la rencontrer. Je suis allée rencontrer mon guerrier intérieur. Quand je lui ai demandé s’il pouvait laisser la place à la « vraie » Mai-Lan, celle qui est prête à émerger, il m’a répondu : « Je suis un samourai, et la fonction même d’un samourai est de se battre. Si je ne me bats plus, à quoi/qui vais-je servir ? » C’est alors que j’ai compris ce qu’il protégeait : ma petite fille intérieure. La pureté, l’innocence. La vulnérabilité. J’ai alors entamé un long dialogue avec lui pour lui montrer qu’un guerrier pacifique ne se bat pas. Le combat est la dernière solution, quand il n’a plus le choix. Sa vraie force est intérieure : dans son ancrage, sa paix, son alignement, sa sagesse, son discernement, sa foi, son courage. Sa force, c’est son rayonnement. Il n’y a rien à faire, rien à prouver. Il est. Et les autres se sentent en sécurité à ses côtés. Juste par sa présence. Je lui ai montré également que la petite fille était désormais en sécurité et qu’il pouvait se reposer. Et il a accepté… A la lumière de cette transmutation, je sentais bien ces derniers temps que le terme « guerriers pacifiques » ne résonnaient plus avec qui je suis aujourd’hui. Oui, j’aurais certainement toujours un côté piquant, tranchant, mais je ne veux plus être identifié à cela uniquement. J’ai d’autres parts que j’aimerais davantage laisser émerger. Vous l’avez certainement remarqué, la danse consciente depuis un an, a également bouleversé ma vie. J’ai reconnecté avec mes aspirations profondes, mes rêves d’enfant et l’appel de mon âme : celui d’allier la danse / le mouvement avec le développement personnel et spirituel. Le succès des ateliers en ligne « danse intérieure » et l’immersion en présentiel de la semaine dernière me l’ont confirmé : je suis à ma place. Aider les gens à se libérer par le mouvement et le corps. Je reviens à la simplicité, l’essence, la pureté. Les « Guerriers Pacifiques » devient désormais « Mai-Lan Ripoche ». Je continue les coachings individuels, les ateliers en ligne et les stages en présentiel. « Same same but different ! » (pareil, pareil mais différent) Une page se tourne. Un nouveau chapitre qui commence. Merci de cheminer à mes côtés depuis toutes ces années. La suite sera encore plus belle. De tout cœur, Mai-Lan
Que faire de ces vagues qui nous submergent, parfois qui nous noient ? 🌊
Que faire de ces tsunamis intérieurs que la plupart du temps, nous étouffons ?
Bien souvent, notre réflexe est de les fuir car nous avons peur de ces énergies que nous qualifions de négatives.
Ma propre expérience m’a montré que le meilleur moyen de se libérer des émotions qui nous oppressent n’est pas d’y mettre un emballage pailleté par-dessus (à travers la pensée positive par exemple), mais d’aller à leur rencontre. 🙋♀️
Ressentir pleinement dans le corps, le feu de la colère, le torrent de la tristesse, la paralysie de la peur pour leur permettre de nous traverser et d’être évacuée à travers notre corps (et non réagir sous leur emprise, c’est tout la différence).
Je crois que c’est parce que nous nous permettons de regarder dans les yeux nos émotions difficiles, que nous les accueillons pour ce qu’elles sont, qu’on peut ensuite laisser l’espace à la joie et à la paix.
Je crois que c’est un pas-sage obligé.
Paradoxalement, c’est parce que nous leur ouvrons la porte qu’elles peuvent circuler
sans être bloquées et repartir comme elles sont venues.
Exactement comme nous l’avions fait étant bébé. 👶
Un bébé vit pleinement ses émotions, ne les retient pas, ne les analyse pas.
Une fois vécues entièrement, elles sont définitivement libérées.
Et en tant qu’adulte, nous passons des années à apprendre à nouveau ce que nous faisions naturellement.
Alors, cette semaine, je vous invite à observer comment les émotions bougent et circulent dans votre corps, et à apprendre à surfer sur leurs vagues plutôt que de vouloir les arrêter.
Comment en arrive t-on à s’engager dans une relation toxique alors que bien souvent « on avait senti » dès le départ que cette relation ne serait pas saine et nourrissante pour nous ?
La réponse en une phrase : à cause du manque d’amour de soi.
Quand on ne s’aime pas vraiment, qu’on a peu d’estime de soi, on va souvent chercher ce manque intérieur à l’extérieur de nous.
On va alors se contenter « de peu » parce qu’au fond, une partie de nous croit « qu’elle ne mérite pas mieux que ça ». 💔
Cette part, c’est notre enfant intérieur qui a manqué de reconnaissance, de douceur, et d’amour durant notre enfance, de la part de nos parents.
Si on n’en a pas conscience et qu’on ne fait pas un travail de guérison, on va alors passer toute notre vie à rechercher inconsciemment l’amour de nos parents, dans nos relations.
On va être prêt à (presque) tout pour obtenir de l’amour, de la reconnaissance, de la validation de la part des autres, pour combler ce vide intérieur.
Et entre autre, accepter le manque de respect, la malveillance, parfois la violence.
Parce qu’en tant qu’enfant, on ne se sentait pas digne d’amour.
Et c’est cette croyance inconsciente qui va nous pousser à tolérer et accepter ce qu’on ne devrait pas accepter et tolérer.
La clé ? 🔑
Faire un gros travail de guérison sur l’enfant intérieur, et devenir son propre parent intérieur en apprenant à se donner de l’amour à soi en premier, avant d’être disponible dans une relation.
Faire des choses qui nous nourrissent, nous font du bien, arrosent les graines d’amour et de respect en nous.
Avoir des non-négociables (par exemple, personnellement, si une personne lève la main sur moi, ou m’insulte sans raison, ou me rabaisse. Je mets un terme à la relation. C’est un non-négociable).
J’espère que ces quelques mots vous donneront l’élan de prendre soin de cette part fragile en vous, qui ne demande qu’à être abreuvée de votre propre amour.
Ces dernières semaines avec le groupe Danse intérieure, nous avons exploré l’énergie de la colère. 🔥
Beaucoup de prises de conscience ont été vécues,
beaucoup d’émotions,
beaucoup de libérations.
Pour beaucoup, c’est une énergie qui fait peur et qu’on a tendance à réprimer.
De mon expérience, je crois au contraire que c’est très sain d’être en contact de sa colère.
A force de la contenir, elle m’a trop longtemps consumé de l’intérieur, trop bouffé, jusqu’à devenir une bombe à retardement. J’étais devenue alors très agressive.
Le moindre truc me faisait « péter un câble », je devenais désagréable, sarcastique, cassante.
A l’inverse, je connais des personnes, notamment que j’ai coachées, qui avaient tendance à tellement la réprimer et la renier, qu’elles semblaient l’ombre d’elles-mêmes. Elles n’ont jamais laissé cette énergie s’exprimer et elle les a étouffé de l’intérieur.
Elles avaient éteint leur feu.
Elles avaient éteint la vie en elles.
Or, la colère peut être très saine.
Non pas en la déversant sur l’autre mais en acceptant de la ressentir pleinement dans son corps (que ce soit justifié ou pas !).
Tout ce que vous ressentez (versus ce que vous pensez) est juste.
C’est votre vérité à cet instant.
Je crois d’ailleurs que le monde irait mieux si on apprenait à exprimer sainement notre colère pour la transformer en feu sacré.
Non pas pour la faire exploser.
Mais…
Oser la ressentir pour la transmuter,
Pour ne plus se laisser consumer,
Pour retrouver notre pouvoir intérieur et notre souveraineté.
Oser dire des vrais oui et des vrais non.
En fait, je crois que c’est la puissance de la colère qui nous fait peur.
Mais si on prend conscience de sa puissance créatrice, si on apprend à l’apprivoiser, elle peut devenir un véritable allié.
Je suis en pleine retraite « qui suis-je » organisée par Nanna Michael en Belgique.
6 jours consacrés à répondre à cette unique question :
« Qui suis-je ? »
Après une journée à dire des banalités,
Une journée à hurler ma rage,
Une autre à me sentir complètement paumée…
La carapace commence à se fissurer
Et la lumière commence à pénétrer.
Je me retrouve alors dehors agenouillée,
A pleurer et rire en même temps.
Des larmes de libération et de profonde compréhension.
Je suis transpercée par l’Amour.
Je sombre dans une divine folie.
Mon premier (r)éveil.
Je comprends alors que je n’ai rien à faire pour être aimée.
Je le suis déjà depuis toujours.
Je n’ai jamais cessé de l’être.
Et vous non plus.
Mai-Lan 🌺
(Cette statue était dans notre salle. Je n’ai saisi qu’au dernier jour que la vie me demandait de tenir cette posture intérieure: m’incliner devant la vie).