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Les aveugles et l’éléphant

17 Avr 2016 | Contes métaphoriques

elephants

Les aveugles et l’éléphant

Il y avait autrefois six hommes aveugles qui vivaient aux abords d’un petit village de Bénarés.

Un jour, ils entendirent les villageois et les enfants qui disaient :

« Hé ! il y a un éléphant dans le village aujourd’hui. »

Les aveugles n’avaient aucune idée de ce que pouvait être un éléphant.

Ils en discutèrent entre eux et décidèrent :

« Même si nous ne sommes pas en mesure de le voir, nous pouvons y aller et nous avons de toute façon nos autres sens pour aussi bien l’observer que pour le découvrir. »

Tous allèrent donc là où était l’éléphant et chacun d’eux s’en approcha pour le sentir et le toucher.

Perdant pied, le premier alla buter contre son robuste et large flanc. Il s’exclama aussitôt : « L’éléphant est un mur immense, tiède et un peu rugueux. »

Tout en palpant une de ses défenses le second s’écria : « Je sens quelque chose de rond, de lisse, qui est long et pointu… Il ne fait aucun doute que cet éléphant extraordinaire ressemble beaucoup à une lance !. »

Le troisième s’avança vers l’éléphant et, saisissant par hasard la trompe qui se tortillait, cria sans hésitation : « Oh, je vois que l’éléphant est certainement une sorte de gros serpent !. »

Le quatrième, de sa main hésitante, se mit à palper le genou et la jambe. « De toute évidence, cet animal fabuleux ressemble à un arbre, j’en touche ici le tronc !. »

Le cinquième qui se tenait bien droit, les bras tendus et en l’air, lui toucha l’oreille et dit : « Même le plus aveugle des hommes peut dire à quoi ressemble un éléphant ; nul ne pourra me prouver le contraire, ce magnifique éléphant est un grand éventail ! »

Oh non ! dit le sixième qui commençait tout juste à vouloir tâter l’animal, la queue qui se balançait calmement lui tomba dans la main. « Je vois que l’éléphant n’est finalement rien d’autre qu’une corde !

Ils commencèrent alors à se disputer sur ce qu’était l’éléphant et chacun d’eux insistait sur le fait qu’il avait raison.

La discussion s’envenimait lorsque le roi de Bénarès qui était un homme très sage passa par là.

Il s’arrêta et leur demanda: « Pourquoi tout ce tumulte, quelle est donc la question ? »

Ils lui répondirent : « Nous n’arrivons pas à nous entendre sur ce qu’est un éléphant ». Et chacun d’eux expliqua alors ce qu’il pensait qu’était l’éléphant.

Le sage roi de Bénarès leur expliqua alors calmement : « Vous avez tous raison. La vision de chacun est différente des autres parce que chacun d’entre vous a touché une partie différente de l’éléphant. Ainsi l’éléphant a tous les traits que vous avez dit. »

Oh !, dirent les six aveugles. Et il n’y eu plus de dispute ni de combat, car ils se sentaient heureux d’avoir tous eu raison.

« Chacun voit la vie de sa fenêtre » et comme les aveugles, nous nous accrochons souvent à notre propre point de vue sans essayer de comprendre celui des autres, point de vue différent mais pas forcément moins bon! 😉

La prochaine fois que quelqu’un a un point de vue différent du nôtre, essayons de comprendre son point de vue, de changer de perspective et peut-être découvrirons-nous qu’il a autant raison que nous!

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