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hallelujah

30 Déc 2022 | Derniers articles inspirants

hallelujah

C’était il y’a 10 jours à Paris.
J’ai découvert les mouvements de Gurdjieff, maître spirituel du début du 20e siècle lors d’une initiation de deux jours.

Comme beaucoup des stages et formations que je réalise, cela m’a pris d’un coup, sans vraiment réfléchir. Je savais juste que Osho s’en inspirait. Ce qui n’est pas rien…

Je ne m’étais absolument pas renseignée sur cette pratique. Juste un élan de découverte.

Première matinée :
je ne comprends ABSOLUMENT pas ce que je fais ici.
Je me retrouve à faire le total opposé de ce que je cherche depuis ces dernières années : la fluidité, la liberté des mouvements naturels du corps. Et lâcher le mental.

Alors quand on me demande de répéter des mouvements très codifiés et complètement illogiques pour mon corps, presque robotiques…le tout sans explication, mon mental s’est activé à fond !

La seule consigne qu’on me donne est d’observer ce qui se passe intérieurement pendant ces mouvements et quels sont les petits « moi » qui s’activent, tout en revenant à l’état de l’observateur.

Le défilé commença intérieurement :
Le colérique, l’impatient, le découragé, le jugeur, le fainéant,…
Une belle petite brochette de petits « moi ».

Arrive l’après-midi où les enchaînements deviennent de plus en plus complexes avec une musique qui s’accélère de plus en plus.
Alors que je me débats avec la chorégraphie, je vois tout le groupe galérer autant que moi et assiste à un véritable chaos dansé.

Je suis alors prise d’un fou rire, voyant tous ses visages sérieux et appliqués à faire des mouvements que personne n’arrive à faire. Je commence à pleurer de rire, mais je sens aussi que quelque chose de très profond se passe.

Les larmes qui coulent sur mes joues, ont une teinte particulière que je n’ai jamais ressenti.
Je sens que c’est la porte à quelque chose de très profond, comme quelque chose prêt à exploser.

Mais l’heure de la pause arrive, et je ne me sens pas à l’aise de laisser cette sensation prendre plus de place.

Après la pause, les enseignants nous proposent de terminer la journée par une danse intitulée « la prière » où nous devons associer les mouvements au chant du mot « Alléluia ».


Un mot qui ne m’avait jamais touché jusqu’à présent, puisque je n’en avais jamais saisi le véritable sens profond.

Et forcément, au moment où je m’y attendais le moins, je suis saisie d’une émotion tellement intense que je m’effondre au sol, prosternée par terre le front sur les mains, prise par des pleurs d’une grande intensité.
Comme si une énorme force venait me transpercer, si puissante que je n’avais pas le choix que de m’écrouler.

Là où tout le monde aurait pu penser que je pleurais de tristesse, pour moi c’était un pleur de libération.
J’ai vraiment eu la sensation qu’une énergie intense m’ouvrait le cœur et me faisait respirer comme si c’était mon premier souffle.

Cette énergie était tellement puissante que le soir en rentrant chez ma sœur, j’ai vomi.
Un nettoyage profond a opéré…

A ce jour, je ne sais toujours pas ce qui s’est passé.
Mais je sais que j’ai touché du doigt quelque chose de puissant.
J’ai lutté toute la journée, me débattant mentalement pour « y arriver » jusqu’à ce que j’abandonne. Que je lâche la volonté, le faire, la bonne élève, et simplement me laisser toucher par l’énergie pure.

Et il me semble que c’est l’essence même du travail de Gurdjieff (même si je ne prétends pas avoir compris son enseignement tellement il est vaste).

Les mouvements permettent, paradoxalement, de trouver ce point immobile, point de départ de tout mouvement…dans son corps et… dans l’univers.
« En observant le corps bouger, l’observateur reste intact. Peu à peu, l’observateur s’écarte laissant place au centre, un espace vide, immobile et pourtant si plein ! » Amiyo

Pendant tout le week-end, on nous répétait sans cesse de nous focaliser sur trois points d’attention :
– La position zéro (axe terre-ciel) : trouver le juste milieu entre tension et relaxation.
– La respiration (dans le hara/ventre).
– La relaxation : lâcher les tensions inutiles.

Puis un 4e :
– L’observation : des émotions sans identification.

Je crois vraiment qu’en pratiquant ces 4 axes d’attention simples et profonds, notre vie peut littéralement changer.


Pour 2023, je vous souhaite de trouver votre point zéro.


Mai-Lan

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